Luc Chatel : "L’automobile démarre un nouveau siècle de transformation"
La transformation de l’industrie automobile s’accélère et toute la question est de savoir si les entreprises seront en capacité de suivre le rythme. Ce message, qui tourne en boucle dans le secteur, doit faire prendre conscience à la sphère politique des enjeux en terme d'emplois et de compétitivité qui en découlent. « L’automobile sort d’une décennie de transformation mais elle entre également dans un nouveau monde où les transformations seront violentes », a indiqué Luc Chatel, président de la Plateforme de l’Automobile, lors de la présentation de ses vœux aux industriels.
Accompagné d’Agnés Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie Bruno Lemaire, ce dernier a tenu à rappeler l’importance du travail à réaliser entre le monde politique et la sphère industrielle. « La filière auto a beaucoup gagné en maturité. Nous travaillons avec le CCFA, la Fiev, la FFC, le CNPA ... Nous avons besoin de décloisonner l’auto avec d’autres filières, avec les opérateurs de transports par exemple. C’est un nouveau monde à inventer. Et nous devons bien sûr travailler avec l’état et les collectivités territoriales », a rappelé le président de la PFA.
Un message entendu par la secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie et surtout maîtrisé puisqu’Agnès Pannier-Runacher a été nommée en 2009 directrice exécutive du FSI, dès sa création, puis deux années plus tard a rejoint le privé en tant que directrice de la division client recherche et développement de Faurecia. « En 2020, l’année est marquée du sceau de l’incertitude et notamment par une baisse annoncée par l’ACEA de 2 % du marché européen. Ce recul aura des impacts sur l’emploi en France et particulièrement sur celui des sous-traitants. A ce titre, je rappelle le rôle essentiel qu’ont les donneurs d’ordre à respecter les délais de paiement. Du côté du gouvernement, nous montrons que nous sommes dans l’anticipation, et c’est même une obsession, en mettant tout en œuvre pour un maintien de l’offre automobile produite sur notre territoire dont la batterie électrique en fait partie. Le projet batterie menée avec l’Allemagne en fait partie mais nous souhaitons procéder de la même manière du côté de l’hydrogène et pas uniquement dans le secteur automobile », a annoncé la secrétaire d’Etat.
Baisser la contribution sociale de solidarité
Afin de rendre encore plus compétitives les entreprises, Agnès Pannier-Runacher a également annoncé travailler sur une baisse de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), impôt mis en œuvre par l’Etat et non attribué aux collectivité locales. Sa modification ne viendrait donc pas remettre en cause les dotations de l’Etat aux territoires.
Enfin, la secrétaire d'Etat a mis également l'accent sur le déploiement des bornes de recharge en France "afin que le véhicule électrique devienne une réalité en France. Il faut des moyens de recharger. Notre objectif de 1 point de recharge pour 10 véhicules, soit 100 000 bornes, doit également passer par les territoires et pas uniquement sur Paris."
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