L'Europe rejette tout délai dans d'application de la norme Euro 6d
Les constructeurs opérants sur le Vieux Continent ont été déboutés par la Commission européenne de leur demande d'ajourner de six mois l'entrée en vigueur de la norme Euro 6d ISC-FCM.
L'ultime évolution de la norme Euro 6d, Euro-6d ISC-FCM, entrera bien en vigueur au 1er janvier 2021.
Nouvelle désillusion pour l’industrie automobile européenne. Ses constructeurs viennent de se voir adresser une réponse négative de la Commission européenne à leur demande d’ajourner de six mois l’entrée en vigueur de la norme Euro-6d ISC-FCM. Cette ultime évolution de la norme initiale Euro 6d, introduite le 1er septembre 2017, est destinée à mieux reproduire les conditions de conduite réelles et de limiter, notamment, les émissions d'oxyde d'azote (NOx).
Cette demande de sursis avait été formulée en juillet 2020, par l’ACEA, à l'initiative des constructeurs opérant sur le Vieux Continent. Ces derniers avaient alors mis en avant les difficultés entraînées par le premier confinement, ayant créé des stocks massifs de modèles qui ne pourraient plus être écoulés à partir du 1er janvier 2021, date de l’entrée en vigueur de cette nouvelle norme.
Dans un courrier adressé aux autorités européennes, Mike Manley, en sa qualité de président de l’ACEA, avait alors expliqué qu’environ 600 000 véhicules particuliers déjà produits ne respecteraient pas cette norme Euro 6d ISC-FCM. Soulignant également au passage que la Chine avait déjà reporté de six mois l’entrée en vigueur du nouvel objectif de réduction des émissions et que le Japon avait également retardé de trois mois la transition à son cycle d’essai JC-08 vers la norme WLTP. Le patron de FCA avait également averti des probables conséquences sur l'emploi dans l’industrie automobile, si Bruxelles n'accédait pas à cette demande.
Des arguments qui n’ont visiblement pas trouvé échos auprès de la Commission européenne qui rejette d'emblée l’impact sur l’emploi, arguant que les plans de relance européens et nationaux contribuent à mobiliser les investissements pour soutenir l'industrie automobile. L’organisme se veut également inflexible sur les délais de mise en place de la norme.
"La Commission a clairement indiqué à l'industrie que la flexibilité réglementaire ne devrait pas entraîner de retard ou de recul dans l'ambition environnementale de l'UE et dans nos engagements concernant l'accord de Paris sur le climat et les objectifs du "Green Deal" européen", a-t-elle déclaré, selon nos confrères d’Automotive News Europe. "Une législation environnementale stricte est le meilleur moyen de promouvoir la compétitivité et l'innovation. Il est également important de garantir la confiance des citoyens dans la capacité de l'UE à améliorer leur santé et leur environnement', a-t-elle conclut.
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