Les relations se détériorent entre constructeurs et équipementiers

Selon IHS, la détérioration des relations entre constructeurs et fournisseurs, constatée depuis le début de l'année, s'explique par une pression à nouveau accrue sur la réduction des coûts, question sensible par excellence.

Toujours est-il que 75% des constructeurs voient leur note baisser par rapport à l'année précédente, pour un index de notation SuRe qui recule en moyenne de 2,8%. 

Toyota parvient à progresser légèrement, ce qui est suffisant pour que le groupe figure au sommet du classement, devant BMW et Mercedes-Benz. Cependant, les analystes d'IHS soulignent que Toyota et BMW restent éloignés de leurs performances des années 2006 et 2007, ce qui prouve bien que la relation entre constructeurs et équipementiers s'est notablement crispée depuis la crise. 

Par ailleurs, les groupes Hyundai-Kia et Volkswagen obtiennent de moins bons résultats que par le passé, ce qui laisse entendre que les équipementiers indentifient moins de potentiel de croissance qu'avant avec ces deux groupes, aux dires des analystes d'IHS.

En revanche, Jaguar Land Rover, PSA Peugeot Citroën et certaines marques chinoises, en particulier Great Wall, sont les "grands vainqueurs" de cette édition, en termes de progression, s'entend. 

La détérioration des relations entre constructeurs et équipementiers s'explique essentiellement à l'aune de la pression sur les coûts. Et les équipementiers de stigmatiser le retour de mauvaises pratiques comme les objectifs de réduction de coûts annuels par exemple. Les massives campagnes de rappels ont aussi rajouté des tensions entre constructeurs et équipementiers, ces derniers n'hésitant pas à pointer du doigt des dysfonctionnements dans le management de la qualité des constructeurs. Un dirigeant d'équipementier n'y va pas par quatre chemins : "Les coûts sont au coeur de tout. Reste à savoir qui des Achats ou de l'Ingénierie a vraiment la main sur la qualité..."