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Constructeurs

Les priorités d’ici à 2020

Publié le 4 février 2015

Par Armindo Dias
4 min de lecture
D’après une étude de KPMG, les dirigeants du monde de l’automobile vont surtout donner la priorité à la croissance organique et aux investissements rapidement rentables d’ici à 2020.
Laurent des Places, associé KMPG responsable du secteur automobile en France.

Les dirigeants du secteur de l’automobile ne vont pas franchement tirer des plans sur la comète d’ici à 2020. En tout cas, c’est ce qui ressort de la 16e édition de l’étude internationale du cabinet KPMG (“KPMG Global Automotive Executive Survey 2015”). Les 200 dirigeants de constructeurs, d’équipementiers et de groupes de distribution interrogés ont fait savoir à 67 % que la croissance organique allait être au cœur de leur stratégie d’ici à 2020. L’extension de la chaîne de valeur et la diversification ont été citées à 54 % et la coopération avec des acteurs de secteurs d’activité connexes à 49 % (plusieurs réponses étaient possibles). Ils ont en outre indiqué que les principales tendances du secteur dans les prochaines années seront le développement de leur présence sur les marchés émergents (56 %), le downsizing et l’optimisation des moteurs thermiques (49 %), l’utilisation croissante de plates-formes et de modules standardisés (48 %), et la rationalisation de la production en Europe ainsi que le déplacement de la production dans les pays en croissance (36 %). Le développement de la pile à combustible a été cité quant à lui à 18 %, la mobilité en tant que service à 16 %, les batteries pour VE à 9 %, le véhicule connecté à 8 %, et enfin la voiture autonome ou sans conducteur
à 3 %.

Priorité aux moteurs thermiques

Rien d’étonnant, donc, si une grande partie de leurs investissements destinés aux chaînes de traction sera surtout consacrée à l’optimisation des moteurs thermiques dans les prochaines années : chez les seuls sondés des continents nord-américain, ouest-européen ainsi que les Sud-coréens et les Japonais, ces investissements concerneront les moteurs thermiques à hauteur de 32 %, les systèmes avec piles à combustible à 19 %, les systèmes hybrides à 18 %, les systèmes plug-in hybrides à 15 % et, enfin les batteries pour VE à 15 % (voir tableau pour la répartition des sondés originaires des BRIC).

Les dirigeants interrogés ne s’en attendent pas moins à une hausse du marché de la voiture électrifiée. Dans l’ensemble, ils estiment qu’un véhicule sur dix vendus dans le monde sera full hybride, mild hybride, plug-in hybride, doté d’une pile à combustible ou encore 100 % VE en 2025. KPMG s’attend d’ailleurs à ce que la production mondiale de tous ces types de véhicules passe de 3,1 millions d’unités en 2015 à 5,1 millions en 2020 (2,6 millions en 2014). A cette date, ils participeront à la production mondiale à hauteur de 4,6 %. Les sondés sont en outre 72 % à considérer que les constructeurs seront toujours maîtres de la relation client dans les cinq ans et 84 % à juger que les constructeurs généralistes conserveront leur position dominante dans le paysage automobile d’ici à 2025. “Malgré l’apparition de nouveaux acteurs, issus notamment des technologies informatiques, les constructeurs gardent confiance dans leur modèle économique et restent centrés sur leurs objectifs traditionnels”, analyse Laurent des Places, associé KMPG responsable du secteur automobile en France.

Importance de la consommation de carburant

Les dirigeants interrogés ont également fait savoir qu’ils ne s’attendaient pas vraiment à une révolution dans les principaux critères d’achat des véhicules. Pour 67 % d’entre eux, la consommation de carburant va rester le premier critère de choix des consommateurs, loin devant l’amélioration de la “durée de vie” des véhicules (53 %), les innovations en matière de sécurité (52 %), l’ergonomie et le confort des véhicules (49 %), le plus ou moins grand respect de l’environnement (41 %), le design (40 %) et les technologies embarquées ou la télématique (respectivement 24 % et 19 %). Ils estiment par ailleurs que certains constructeurs ont intérêt à rester indépendants et pas d’autres, et que certains vont gagner beaucoup plus de parts de marché que leurs concurrents d’ici à 2020 (voir graphiques).
 

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