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Constructeurs

Le secteur auto va encore souffrir

Publié le 8 octobre 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
La Coface estime que l’hémorragie va se poursuivre dans la filière automobile en France. L’indice de risque de crédit de l’ensemble de la filière est passé à très élevé en Europe.
L’indice de risque de la filière auto en Europe est passé d’élevé à très élevé.

Il faut encore s’attendre à des défaillances d’entreprises dans la filière automobile française, tant du côté des équipementiers que des distributeurs. Les immatriculations y restent orientées à la baisse et le transfert de valeur entre les constructeurs et les équipementiers ainsi que les sous-traitants doit rester d’actualité jusqu’en 2025*. La Coface vient en outre de faire passer l’indice de risque de crédit de l’ensemble de la filière à “très élevé” dans l’Europe des 15 (il est de “modéré” en Asie et de “moyen” en Amérique du Nord). “Depuis 2007, il y a eu trois millions d’immatriculations en moins dans l’Europe des 15”, explique Khalid Yit-Yahia, économiste senior à la Coface.

Des défaillances en forte hausse

Très logiquement, il faut donc encore s’attendre à une augmentation des défaillances d’entreprises dans ce secteur. “Depuis juillet 2012, elles ont augmenté de 11,1 % en nombre, avec 2 265 défaillances, de 35,4 % en coût, avec un coût financier pour les fournisseurs de 206 millions d’euros, et enfin de 5,78 % en effectif, avec 5 500 emplois supprimés”, souligne Patrice Julé, responsable de l’arbitrage de la branche secteurs métaux et automobile de la Coface. Les catégories de professionnels surtout concernées par les défaillances comptabilisées depuis juillet 2012 ? Les équipementiers et les distributeurs.

Une participation à 74 %

Ces deux catégories de professionnels ont participé aux défaillances à hauteur de 74 %. “Nous devrions donc continuer à assister au développement de groupes de distribution multimarques”, poursuit Patrice Julé. Une évolution qui devrait s’accompagner par le déploiement de showrooms dissociés, une personnalisation toujours plus importante des véhicules et des services, et enfin une montée en puissance d’Internet.

*La part des équipementiers dans la création de valeur dans le secteur devrait passer de 61 % en 2012 à 69 % en 2025, selon une récente étude d’Oliver Wyman.
 

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