Le Salon de Lyon veut imposer l’alternance
Si Thomas de Oliveira reconnaît volontiers que la conjoncture économique n’est pas évidente, il tient toutefois à relativiser la situation à l’aune de la précédente édition : “Le contexte général n’était pas non plus souriant et de surcroît, nous avions, de notre côté, débuté la commercialisation beaucoup plus tard. Nous sommes donc en meilleure position qu’il y a deux ans”. D’ailleurs, plusieurs constructeurs, comme Citroën, l’ensemble du groupe Fiat, Hyundai, Kia ou Suzuki par exemple, ont déjà validé leur présence. D’autres suivront prochainement (les groupes allemands et japonais notamment) et comme lors de l’édition précédente, les marques seront présentes soit directement, soit via des distributeurs locaux. Pour lever les freins liés à la tension du marché, les organisateurs misent sur le pragmatisme.
Générer de véritables leads qualifiés
Même si on ne saurait réduire le Salon de Lyon à un “simple” salon de ventes, cet argument sera préservé. En 2011, 1 850 véhicules avaient été vendus durant le Salon. Cette année, Thomas de Oliveira et ses équipes veulent renforcer cette dimension “brick and mortar”, notamment en post-salon, et proposent donc aux exposants des outils de CRM dédiés à la stricte qualification du visitorat et à son suivi ultérieur. Ils reprennent donc le principe, éprouvé sur le Salon de Bruxelles, de la e-card (technologie RFID) qui permet de connaître le parcours et les attentes du visiteur, via des bornes interactives, et d’interagir avec lui sur les réseaux sociaux. “On arrive véritablement à la notion de lead qualifié et un groupe de travail a d’ailleurs été créé dans ce sens avec les constructeurs. Cette prestation est incluse dans le pack salon et il n’y a pas de facturation supplémentaire”, souligne Thomas de Oliveira.
Un mini-salon VUL focalisé sur les ventes aux entreprises
Par ailleurs, considérant le poids grandissant du segment des ventes aux entreprises sur le marché français, le Salon de Lyon intégrera un mini-salon VUL lors de ses quatre premiers jours d’ouverture. “Nous nous focalisons sur les PME-TPE et nous pouvons nous engager sur la venue de prospects qualifiés, notamment dans la population des artisans”, précise Thomas de Oliveira. En marge de ces initiatives, les organisateurs ont aussi veillé à contenir l’impact économique du Salon. Si l’amplitude de l’événement est maintenue (du 5 au 13 octobre), nécessité d’englober deux week-ends oblige, les horaires ont été réduits, essentiellement le soir, les nocturnes passent de 3 à 2 et les essais presse restent mutualisés. D’ailleurs, l’augmentation des tarifs d’exposition a été contenue à 5 %, alors que le package est plus riche qu’il y a deux ans.
Un objectif de 150 000 visiteurs
Dans le même temps, le Salon de Lyon veut rester un salon à part entière, c’est-à-dire un lieu d’exposition et d’image. Cela passe par la variété et la qualité des modèles présentés – dont les nouveautés et concept-cars en première française, juste après leur révélation mondiale à Francfort, ou l’Espace Supercars et Prestige- mais aussi par un vaste centre d’essais, puisque Eurexpo offre cette possibilité. Cette année, pour optimiser les flux d’essais, une plate-forme de réservation d’essais sera mise en place. En outre, l’espace “Electric City” est maintenu et s’étendra sur un hall entier. “Il est important de faire preuve de pédagogie en quelque sorte, en montrant aux visiteurs ce qu’ils ne voient pas dans leur quotidien. Et la possibilité de relayer cette démarche par des essais dynamiques est précieuse”, estime Thomas de Oliveira. Un directeur qui table sur une hausse du nombre de visiteurs, 150 000 contre 110 000 en 2011. Un objectif jugé raisonnable : “Nous avons acquis une légitimité et une certaine notoriété et le partenariat national avec Le Point est confirmé. Nous pouvons donc déployer plus d’efforts au niveau local et nous avons d’ailleurs conclu des accords avec Radio Scoop ou Le Progrès par exemple”.
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