"Le rayonnement international du Sprinter impacte positivement nos sites de production allemands"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Le dernier salon IAA d’Hanovre devait permettre à Mercedes-Benz et Volkswagen de poursuivre les discussions concernant la production du Sprinter et du Crafter. Où en êtes-vous sur ce sujet ?
VOLKER MORNHINWEG. Notre collaboration avec Volkswagen, qui a démarré en 2006, rencontre un franc succès. Nous produisons le Crafter au sein de nos usines Mercedes-Benz de Düsseldorf et de Ludwigsfelde, au côté du Sprinter, qui, je le rappelle, est le véhicule le plus vendu dans le monde. Concernant notre engagement avec Volkswagen, il existe une échéance intangible : nous produirons le Crafter jusqu’en 2016. Nous avons de bonnes relations avec nos collègues de Volkswagen et nous sommes, évidemment, ouverts à toutes discussions sur le projet actuel comme sur les projets futurs.
JA. Quels sont les principaux enjeux qui entrent en ligne de compte dans les discussions avec Volkswagen ou Renault ?
VM. A l’occasion du salon IAA d’Hanovre, j’ai eu la chance de rencontrer en personne pour la première fois mon homologue de chez Volkswagen, Dr. Eckhard Scholz. Nous avons effectivement engagé des discussions très constructives sur divers sujets. Mais comme notre contrat court encore sur quatre années, il n’y a aucune raison à ce stade de dicuter sur le “pourquoi et le comment”. Nous préférons nous concentrer sur nos produits et nos process. Concernant notre coopération avec Renault-Nissan, nous venons de lancer notre nouveau Citan, un véhicule urbain qui vient compléter notre offre et nous permet d’offrir l’une des gammes les plus larges sur le marché des utilitaires.
JA. Le Crafter représente 25 % de la production au sein de l’usine de Düsseldorf. Peut-elle continuer à fonctionner sans ces volumes ?
VM. Avec plus de 6 800 employés et un volume annuel supérieur à 150 000 unités, notre usine de Düsseldorf est l’un des sites de production les plus importants du groupe Daimler. En complément, notre site de Ludwigsfelde, qui emploie 2 100 personnes, fabrique environ 40 000 VUL par an. Via ces deux implantations, nous alimentons principalement le marché européen, et nous enregistrons parallèlement une croissance solide de nos exportations de Sprinter aux Etats-Unis et au Canada. Le rayonnement international du Sprinter impacte positivement nos sites de production allemands. Aussi, nous sommes pleinement convaincus de leur pérennité.
JA. Le marché des VUL se prête-t-il davantage aux coopérations industrielles que celui des VP ?
VM. Nos clients, qu’ils soient des entreprises ou des mono-possesseurs, ont parfaitement admis la nécessité des rapprochements industriels entre les constructeurs de VUL qui répondent à un objectif clé : les économies d’échelle. Etant donné que les volumes moyens de production sont plus faibles dans le secteur des utilitaires que dans l’industrie du VP, cela fait sens de coopérer et de partager des pièces, des composants ou des plates-formes.
JA. L’image de marque, le réseau et la force commerciale sont-ils devenus plus importants que le produit ?
VM. Le véhicule, avec toutes ses caractéristiques, reste l’élément le plus déterminant. Un utilitaire reste l’instrument numéro 1 pour nos clients dans la bonne conduite de leur activité. Pour autant, il est vrai que d’autres indicateurs, tels que le coût de détention, le service, la réactivité, sont devenus particulièrement stratégiques. Et les produits de Mercedes-Benz répondent précisément à l’ensemble de ces critères. Une chose est sûre, nos clients font confiance à notre marque qui se caractérise par plusieurs valeurs : qualité, intégrité et efficience.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.