S'abonner
Constructeurs

L'autorité de la concurrence américaine saisie pour enquêter sur Tesla

Publié le 23 août 2021

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
L’autorité de la concurrence américaine (FTC) a été sollicitée par deux sénateurs pour enquêter sur Tesla. Les technologie d’assistance "Autopilot" et "Full self driving" sont pointées du doigt pour publicité mensongère.
"Autopilot" et "Full Self driving" (FSD) sont les deux technologies d'assistance à la conduite visées par les deux sénateurs.

Tesla dans le viseur de deux sénateurs américains. Ces derniers ont sollicité, le mercredi 18 août 2021, l’autorité de la concurrence (FTC) pour enquêter sur la marque d’Elon Musk. La marque spécialisée dans les véhicules électriques est accusée de publicité mensongère sur l’autonomie de ses véhicules, deux jours après le lancement d'investigations par l'agence de la sécurité routière. "Nous vous demandons instamment d'ouvrir rapidement une enquête sur les pratiques potentiellement trompeuses et déloyales dans la publicité et la commercialisation des véhicules Tesla munis de systèmes d'assistants à la conduite", écrivent Richard Blumenthal et Edward Markey, sénateurs démocrates du Connecticut et du Massachusetts. Ils enjoignent l'instance à "prendre les mesures appropriées pour s'assurer de la sécurité de tous les conducteurs sur la route", selon ce courrier adressé à la présidente de la FTC, Lina Khan, et dont l'AFP a obtenu une copie.

 

Principalement visées par cette lettre, les technologies d'assistance à la conduite "Autopilot" et "Full Self driving" (FSD) que propose Tesla. Elles sont accusées de faire croire à tort aux automobilistes que les véhicules peuvent se conduire presque seuls. Le logiciel Autopilot, apparu en 2015, permet notamment d'adapter la vitesse de son véhicule au trafic autoroutier. Plus récente, la technologie Full Self Driving, dont nombre des technologies sont encore en version d'essai, peut permettre de s'insérer sur l'autoroute, changer de voie de circulation, se garer, ou s'arrêter aux feux. Cette lettre survient au surlendemain de l'ouverture d'une enquête par l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) au sujet de onze accidents survenus depuis janvier 2018, et lors desquels l'Autopilot ou le régulateur de vitesse (Traffic Aware Cruise Control) étaient activés.

 

Une autonomie loin d’être totale

 

Le nom des deux technologies Autopilot et FSD font débat alors qu'aucune voiture d'aucun constructeur n'est aujourd'hui techniquement en mesure de proposer aux automobilistes l'autonomie complète. Tesla évolue dans la catégorie 2 sur l'échelle d'autonomie fixée par l'organisation professionnelle Society of Automotive Engineers, loin de la cinquième marche, synonyme d'autonomie complète.  Or, lors d'une conférence en début d'année, Elon Musk affirmait que l'autonomie complète deviendrait "évidente (...) dans l'année". En 2015, le milliardaire américain disait qu'un véhicule entièrement autonome serait disponible dans les deux ans. "Les déclarations répétées de Tesla et monsieur Musk sur les capacités des véhicules (...) témoignent d'un mépris profondément inquiétant pour la sécurité des usagers de la route", affirment les deux sénateurs dans leur lettre. "Leurs affirmations font courir aux conducteurs de Tesla, ainsi qu'au public, des risques de blessures ou de décès." (avec AFP)

 

Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle