Laurent Burelle élu Homme de l’Année !
Régulièrement mis en avant par plusieurs membres du jury depuis plusieurs éditions de l’élection de l’Homme de l’Année, Laurent Burelle aura donc, cette fois, obtenu le prix. Un verdict qui ne souffre pas de contestation sous l’angle des performances économiques et financières de Plastic Omnium. En effet, le groupe a publié des résultats historiques au titre de l’exercice 2013, avec un chiffre d’affaires supérieur à 5,1 milliards d’euros, soit une croissance organique de 9,2 %. Par ailleurs, son bénéfice net a aussi augmenté de 11,4 %, alors que le groupe devait encore amortir des coûts de restructuration significatifs et que l’effort d’investissements demeurait soutenu (+ 30 %). En outre, si le pôle Environnement ne représente plus que 10 % du chiffre d’affaires du groupe, sa marge opérationnelle a été notablement redressée, passant de moins de 3 % au premier semestre 2013 à 7,6 % au second semestre. Et comme le souligne un membre du jury, “ces résultats sont solides, avec un grand équilibre tant au niveau de l’empreinte sur les grands marchés mondiaux qu’au plan du portefeuille clients. On peut donc parler de croissance durable et de pérennité”.
L’innovation comme viatique
Une stratégie de croissance qui ne sera pas démentie cette année, puisque lors de la présentation des résultats annuels, Laurent Burelle a confirmé un programme d’investissements ambitieux, soit une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur les quatre prochaines années. L’innovation reste ainsi le viatique du groupe et de nouvelles lignes de produits sont annoncées sur ses deux activités phares, à savoir la division Auto Exterior (pièces et modules extérieurs de carrosserie) et l’unité Réservoirs et Systèmes à carburant. Histoire de conserver sa prééminence mondiale sur ces deux secteurs. Toujours au chapitre de l’innovation, Laurent Burelle démontre aussi qu’il est encore possible de miser sur la France et un nouveau centre de R&D sera inauguré cette année à Compiègne, pour un investissement de l’ordre de 65 millions d’euros. Dès le premier tour des délibérations, un membre du jury tenait à souligner que cette stratégie d’innovation était “guidée par une véritable démarche environnementale. Une démarche qui ne date pas d’hier et qui n’a pas été déployée sous la seule contrainte réglementaire, contrairement à ce qu’on peut voir chez d’autres…”.
Un cas d’école en Chine
Cette stratégie permet à Plastic Omnium de séduire de nouveaux comptes tout en renforçant ses liens avec ses clients historiques. En attendant des annonces futures, on peut ainsi rappeler que certains gros contrats avec Audi ou BMW ont marqué les esprits. En 2013, le groupe a accompagné 107 lancements et 98 nouveaux lancements sont au programme de 2014, dont plus de la moitié en Asie. Asie, le mot est lâché ! Comme le mettent en exergue plusieurs membres du jury, la réussite de Plastic Omnium en Chine est un cas d’école, tant le groupe a su capter une large part de la forte croissance de ce marché. Même la grande crise post-chute de Lehman Brothers, qui avait “frappé par sa violence et sa soudaineté” dixit Laurent Burelle, n’a pas mis à mal le développement du groupe dans cette région. Le groupe récolte aujourd’hui les fruits d’avoir réussi à ne pas réduire la voilure en faisant les bons arbitrages. Ainsi, Plastic Omnium disposera de 21 usines en Chine en 2014 contre 13 en 2012.
Un indéniable charisme
Enfin, et c’est loin d’être le moins important, Laurent Burelle séduit en tant que patron, dans une veine à la fois “old fashion” et presque affective. Le fait qu’il s’agisse d’un groupe familial, avec une politique de redistribution des bénéfices raisonnable, n’y est pas étranger comme le rappellent plusieurs membres du jury. “C’est un grand dirigeant qui a su rester accessible et qui fait valoir un sens de la formule savoureux”, renchérit un membre du jury, immédiatement relayé : “Même s’il est volontiers joueur, entre guillemets, et qu’il ne faut pas tout prendre pour argent comptant, il est vrai qu’il a un sens aigu de la répartie et qu’il trouve très souvent des métaphores qui font mouche”. Faconde, humour à double-fond et intelligence caractérisent ce patron qui sait aussi jouer d’un regard à la fois pétillant et pénétrant. Il en résulte un indéniable charisme apprécié par le jury comme par ses collaborateurs.
Devant Elon Musk et Jacques Aschenbroich
C’est cette dernière dimension qui a assurément fait pencher la balance en faveur de Laurent Burelle, notamment vis-à-vis de Jacques Aschenbroich, patron de Valeo. Pourtant, ses orientations stratégiques plaidaient aussi pour lui, Valeo ayant su gagner en cohérence sous l’effet d’une réorganisation “métiers” unanimement saluée. L’internationalisation et les résultats financiers sont aussi au rendez-vous. En outre, le groupe s’est défait d’une historique “mauvaise réputation” sous l’angle des ressources humaines et le succès fracassant de son challenge destiné aux étudiants, initiative mise en place en 2013, démontre qu’il s’autorise à séduire et y parvient. Cependant, Jacques Aschenbroich pâtit sans doute d’une image trop lisse, estampillée “haut fonctionnaire” qui pourrait faire le bonheur d’autres grands groupes, presque tous secteurs confondus. Dans un registre totalement différent, Elon Musk a bien failli surprendre et prendre tout le monde de vitesse. Tesla séduit en effet de nombreux membres du jury, porté par une approche du marché originale, notamment sous l’angle du marketing, de la distribution ou de la connectivité et l’homme Elon Musk fascine, au sens propre du terme, incarnant une forme de nouveau rêve américain et présentant l’attrait du “out of the box thinking”. Mais cette sidération génère aussi du scepticisme chez d’autres, qui répètent à l’envi que l’innovation “produits” est loin d’être aussi radicale qu’on veut bien le dire et qu’il s’agit d’une niche et non d’une rupture sur le marché de masse. Bref, il s’en est fallu d’une minuscule poignée de voix. Et c’est bel et bien Laurent Burelle que nous aurons le plaisir et l’honneur de distinguer le 7 avril prochain.
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FOCUS - Les membres du Jury
- Astagneau Denis, France Inter
- Barbe Stéphane, L’Equipe
- Bazizin Luc, France 2
- Bellu Serge, free lance
- Botella Jean, Capital
- Boulanger Pascal, TF1/LCI
- Bourroux Christophe, RTL
- Calvez Laurent, France 3
- Chapatte Dominique, M6
- Chevalier Jacques, Auto-Addict
- Chevalier Mathieu, L’Auto-Journal
- David Christian, L’Expansion
- David Marc, free lance
- Ducamp Pauline, L’Usine Nouvelle
- Etienne Thierry, Le Figaro
- Feuerstein Ingrid, Les Echos
- Fillon Laure, AFP
- Fréour Cédric, Les Echos
- Frost Laurence, Thomson Reuters
- Gallard Philippe, free lance
- Gay Bertrand, AutostratInternational
- Genet Jean-Pierre, L’Argus
- Genet Philippe, La Revue du Vin de France
- Guillaume Gilles, Thomson Reuters
- Grenapin Stanislas, M6
- Jagu-Roche Jean-Pierre, Auto Infos
- Jouany Félicien, free lance
- Lagarde Jean-Pierre, free lance
- Macchia Jean-Rémy, France Info
- Meunier Stéphane, L’Automobile Magazine
- Normand Jean-Michel, Le Monde/Le Monde 2
- Pennec Pascal, Auto Plus
- Péretié Olivier, Le Nouvel Observateur
- Robert Lionel, free lance
- Roubaudi Renaud, free lance
- Rousseau Anna, Challenges
- Roy Frédéric, CB News
- Roy Jean-Luc, Motors TV
- Verdevoye Alain-Gabriel, La Tribune
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