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Constructeurs

L'affaire Uber pousse Toyota à suspendre ses tests de conduite autonome

Publié le 22 mars 2018

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Toyota prend l'accident mortel d'Uber au sérieux. Le constructeur automobile japonais a décidé de suspendre ses tests de conduite entièrement autonome.

 

L'impact "émotionnel" est bien trop fort. Selon la communication officielle de Toyota, l'état de choc des ingénieurs, après l'accident d'un véhicule autonome d'Uber qui a coûté la vie à une piétonne, ce 19 mars, aux Etats-Unis, pousse le constructeur à suspendre ses travaux de recherche sur l'automatisation de la conduite.

 

"Nous ne pouvons spéculer sur les causes de l'incident ou ses implications sur l'avenir de la conduite autonome", a souligné le groupe via le Toyota Research Institute (TRI), l'entité américaine en charge des champs de l'intelligence artificielle et de la robotique. "Parce que TRI a le sentiment que l'incident peut avoir un effet émotionnel sur ses conducteurs, il a été décidé de cesser temporairement" les tests les plus avancés sur les routes publiques, selon une déclaration transmise à l'AFP, ce 22 mars, à Tokyo.

 

Il s'agit bien d'une suspension temporaire et non d'un désengagement dans le programme de tests qui se déroulent sur des routes publiques, au Japon et aux Etats-Unis (Californie et Michigan), en présence d'un chauffeur passif, pour des raisons de sécurité, conformément à la loi. "Nous surveillons la situation et prévoyons de les reprendre au moment opportun", a expliqué un porte-parole du groupe Toyota. Le constructeur poursuit en revanche ses essais de conduite semi-autonome, avec un conducteur ayant le contrôle du véhicule à tout moment.

 

Nissan ne se prononce pas

 

Toyota s'est entouré des compétences du japonais NTT Docomo, du suédois Ericsson ou encore de l'américain Intel, notamment, au sein d'un consortium, depuis l'an dernier. Un écosystème d'ingénieurs complété, début mars, par des accords de collaboration avec deux importants équipementiers japonais, Denso et Aisin Seiki. Les trois groupes ont investi conjointement 300 milliards de yens (2,3 milliards d'euros) dans une co-entreprise baptisée Toyota Research Institute Advanced Development (TRI-AD), dont la mission sera de concevoir des logiciels.

 

Cette décision de Toyota s'inscrit à contre-courant de celle de BMW. Le groupe bavarois a, en effet confirmé, ce 21 mars, lors de la présentation annuelle des résultats financiers, sa détermination à poursuivre. BMW AG s'apprêtant à inaugurer un campus de recherche de 2 000 personnes, près de Munich.  L'autre géant japonais, Nissan, s'est quant à lui refusé à tout commentaire. Mais une chose est sure, ce premier décès hors-habitacle à bord d'un véhicule autonome va soulever nombre de questions et ouvrir des débats pour le moment restés à la marge.

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