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Constructeurs

La France, premier investisseur européen dans les start-up du secteur automobile

Publié le 5 octobre 2018

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Dans le cadre du Mondial de l’Automobile, Mondial.Tech s’est penché sur les investissements réalisés dans les start-up européennes et israéliennes, actives dans l'automobile. La France arrive en tête en nombre d’investissements.
Dans le cadre du Mondial de l’Automobile, Mondial.Tech s’est penché sur les investissements réalisés dans les start-up européennes et israéliennes, actives dans l'automobile. La France arrive en tête en nombre d’investissements.

 

1,5 milliard : voici le montant consacré dans les start-up européennes et israéliennes du secteur automobile, entre 2017 et le second semestre 2018. Selon une étude commandée dans le cadre du Mondial.Tech, l’Allemagne se pose comme la grande gagnante en ayant attiré 36 % des investissements pour un total de 630 millions d’euros. Une seule grande opération peut cependant expliquer une très grande partie de cette somme : celui de SoftBank dans la start-up allemande Auto1, avec une enveloppe de 460 millions d’euros.

 

L’Espagne et la France occupent la deuxième et troisième position de ce classement avec respectivement 264 et 209 millions d’euros investis dans ces pays, talonnés par Israël avec près de 158 millions d’euros. L’Estonie complète ce Top 5 grâce à la levée de fonds de 152 millions d’euros de la start-up estonienne Taxify. (voir graphique 1)

 

Le montant des investissements importants en valeur en Allemagne

 

Cependant, l’ordre de ce palmarès diffère lorsqu’est pris en compte le nombre de transactions par rapport aux sommes investies : la France devient le pays qui a enregistré le plus d’investissements avec 41 transactions réalisées, et ce, devant le Royaume-Uni (22) et l’Allemagne (17). Au total, 340 investissements ont été réalisés par 291 investisseurs différents dans les start-up du secteur automobile.

 

"Si la France et l’Allemagne sont à l’origine d’investissements dans de nombreux domaines, en revanche, les transactions conclues dans l’Hexagone, avec un volume deux fois supérieur à celui de l’Allemagne, ont reçu des montants de financement bien inférieurs à ceux scellés en Allemagne. Avec, une exception, les investissements dans les technologies cloud et les véhicules connectés", souligne l’étude.

 

La vente automobile et l’autopartage à l’honneur

 

L’importance des investissements diffère effectivement selon les secteurs. Avec plus de 516 millions d’euros, les entreprises proposant des solutions de vente automobile ont attiré le plus d’investissements sur la période analysée. Les services d’autopartage et de taxis arrivent en seconde position avec 475 millions d’euros. Parmi les grandes manœuvres relevées, celles de la start-up barcelonaise Cabify, qui a réalisé deux grosses levées de fonds – 87 millions en mai 2017 et 139 millions en janvier. Autre exemple, celui de la start-up estonienne Taxify, citée précédemment. Les véhicules connectés et d’autres solutions cloud ont généré 165 millions d’investissement, la logistique et les software respectivement 90 millions et 75 millions, devant les véhicules électriques et à énergie alternative avec 70 millions. Les véhicules autonomes n’arrivent qu’en septième position avec 65 millions d’euros d’investissement générés. (voir graphique 2)

 

"Il est clair que les sociétés de vente et de partage de véhicules ont reçu l’investissement moyen le plus élevé par transaction, détaille l’étude. Les start-up actives dans les technologies relatives aux véhicules autonomes et connectés se classent au deuxième rang, avec des investissements moyens respectifs d’un plus peu de 16 millions d’euros et 12 millions d’euros. Enfin, les investissements réalisés dans les entreprises travaillant sur les technologies de l’industrie 4.0 telles que la robotique, l’IoT et les solutions logicielles ont généré des investissements moyens d’un peu plus de 7 millions d’euros et de 9 millions d’euros", souligne l’étude.

 

"Un solide écosystème en France"

 

Cette première place pour l’Hexagone en termes de nombre d’investissements réalisés, s’explique, selon l’étude, par un solide écosystème et le soutien important d’institutionnels que sont les incubateurs, accélérateurs et investisseurs. Quatre investisseurs français, Via ID, Idinvest, Maif et Bpi France, arrivent ainsi en tête des plus gros investisseurs sur la période étudiée (voir graphique 3). "La vigueur des investissements en France mais aussi en Allemagne n’est pas une surprise, détaille l’étude. Les industries automobiles sont des piliers solides des économies de ces pays qui offrent aux jeunes pousses un solide écosystème de partenaires locaux, un pool d’investisseurs locaux en bonne santé et bien informés ainsi qu’un fort engagement des chefs de fil de l’industrie automobile du pays."

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