La Fiat 500 bientôt protégée par la loi ?

...cherchent à réduire la pollution dans leurs rues. Pour y parvenir, certaines interdisent leur centre urbain aux véhicules dépourvus de pots catalytiques les jours de semaine et lorsque le niveau de pollution atteint la cote d'alerte. La Fiat 500, comme ses congénères, se retrouve donc consignée de plus en plus souvent au garage. Contrairement à ses cousines, la "Cinquecento" fréquente encore assidûment les villes italiennes, à hauteur de 600 000 exemplaires. Non contente de chasser cet élément du patrimoine national hors des rues transalpines, la législation contraint le propriétaire à s'acquitter d'une taxe pour circuler librement et en prévoit une autre lors de la revente du véhicule. Pour permettre à la "500" de parcourir les rues de Rome, Milan ou Turin et à ses possesseurs aux revenus souvent modestes de conserver leur seul moyen de transport, deux sénateurs proposent l'adoption d'une loi. Ce projet prévoit une baisse de la taxe sur la vente de 377 à 49 euros et la réduction de 30 à 25 ans du seuil de paiement de la taxe d'immatriculation. Luciano Magnalbo (Alliance nationale) et Cesare Salvi (Démocrates de gauche) soutiennent face aux écologistes qu'une Fiat 500 ne pollue pas davantage que certaines voitures modernes. Fabriquée entre 1957 et 1975 à 3 678 000 exemplaires, cette automobile populaire par excellence a marqué l'esprit de plusieurs générations, aussi bien en Italie qu'en France. Si ce projet était adopté au terme de la procédure législative, le "pot de yaourt" adopterait un statut à mi-chemin entre monument historique et espèce protégée.
Frédéric MartyVoir aussi :
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