La deuxième jumelle

que la deuxième jumelle du groupe PSA a presque toujours été à la traîne. Moribonde et promise à une disparition certaine par nombre d'analystes à l'orée des années 80, Jacques Calvet avait alors parié sur elle et œuvré pendant près de quinze ans pour lui redonner de l'aplomb et une place au sein du groupe. Citroën sauvée des eaux, PSA redressé, la voie du dynamisme et du développement s'entrevoit de nouveau. Confirmée avec brio par Jean-Martin Folz, n'en déplaise à certains Attila des temps modernes… Jean-Martin Folz va aussi initier un changement culturel au sein du groupe, imposant par touches successives l'idée que les deux marques doivent être traitées sur un pied d'égalité et bénéficier des mêmes moyens. Idée aujourd'hui admise et élevée à un rang sacerdotal par l'auteur de "Kriegspiel", qu'on peut traduire par "l'art de la guerre", et du Cap 2010, en cours de traduction, Christian Streiff. Partage des pièces, modélisation des process qualité, extension d'Eurorepar au domaine de Peugeot, le back-office sera commun. Si Citroën vend toujours moins de véhicules que Peugeot, la deuxième jumelle semble actuellement se muer en locomotive du groupe. Réconciliée avec les indicateurs fondamentaux du secteur, comme la maîtrise des coûts de garantie par exemple, elle fait valoir une meilleure valorisation de ses innovations, plus de style et plus de… jeunesse. C'est la première fois dans l'histoire du groupe. La deuxième jumelle se verrait bien en fille préférée, mais elle doit auparavant régler d'autres affaires de famille, en interne, avec ses succursales, ses distributeurs, ses agents et son enseigne. Les premiers synodes et conciles ont eu lieu, ils sont animés…