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Constructeurs

La Chine exportatrice nette de VU

Publié le 17 mars 2006

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
En 2005, la Chine est devenue la deuxième puissance mondiale en terme d'excédent commercial derrière l'Allemagne. Elle est notamment exportatrice net de véhicules utilitaires. L'année 2005 a été exceptionnelle pour le commerce extérieur chinois. Le ralentissement beaucoup...

...plus marqué des importations(+ 18 % en 2005 contre + 36 % en 2004) que celui des exportations (+ 28 % contre + 35 %) a permis une très forte augmentation de l'excédent commercial. Celui-ci s'établit à 102 milliards de dollars, soit deux fois plus que l'ancien record (qui remontait à 1998). On savait depuis 2003 que la Chine était une puissance commerciale majeure, à la fois 3e exportateur et 3e importateur mondial de biens, mais ces volumes massifs d'échanges s'accompagnaient toujours d'excédents raisonnables (30 à 40 milliards en moyenne). Désormais, la Chine se classe au deuxième rang mondial, loin derrière l'Allemagne (200 milliards), mais devant le Japon (80 milliards).
La principale explication tient à l'évolution de la demande intérieure chinoise. Le ralentissement des nouveaux investissements industriels à partir du début 2005 a entraîné une chute des importations d'équipement : - 3 % en 2005 contre + 32 % en 2004. En outre, les investissements massifs engagés par le passé dans le textile et l'acier en ont réduit le besoin d'importation. La Chine est même devenue exportatrice nette de fibres synthétiques et de certains aciers (hors produits laminés et inoxydables). En trois ans, les exportations nettes d'ordinateurs de la Chine sont passées de 13 à 58 milliards de dollars, même si les composants les plus élaborés sont encore massivement importés (le déficit de composants électroniques est passé de 29 à 77 milliards de dollars). Dans l'automobile, la Chine a également créé la surprise en devenant exportatrice nette de véhicules utilitaires (dont elle est le 1er producteur mondial) et en exportant ses premiers modèles de voitures 100 % chinoises (par contre elle reste, et de loin, importatrice nette de voitures).
C'est peu dire que, dans ce contexte, l'ouverture si médiatisée des marchés occidentaux aux vêtements et chaussures chinoises n'a joué qu'un rôle mineur dans la performance du commerce extérieur. Bien qu'ils soient toujours à l'origine de l'essentiel des surplus commerciaux (solde de 75 milliards de dollars dans le vêtement, 19 milliards dans la chaussure et 19 autres milliards dans le jouet) et bien qu'ils enregistrent régulièrement une croissance stable et élevée, de l'ordre de 20 à 30 %, ces secteurs traditionnels voient décroître peu à peu leur importance relative.


(Mission économique de Pékin, février 2006)

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