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Constructeurs

Hyundai veut "gagner de l'argent avec le Tucson"

Publié le 8 juin 2015

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
En marge de la présentation de la nouvelle armada de Hyundai, Lionel French-Keogh, le directeur général France, a fait part de son ambition à quelques semaines de la sortie de la prochaine génération de son SUV.

"J'ai l'intention de gagner de l'argent avec le Tucson", a déclaré comme une promesse Lionel French-Keogh, lors d'une rencontre avec la presse le 4 juin dernier. Le directeur général de Hyundai France entend faire du SUV, à sortir en juillet, un levier de profitabilité pour les concessionnaires, en alliant volume et marge.  

Hyundai France négocie encore les tarifs du remplaçant de l'actuel ix35. Les prix devraient s'aligner sur ceux de la concurrence, voire s'établir un peu au-dessus. "Nous avons un historique sur le segment des SUV qui nous confère une légitimité aux yeux des clients", estime encore Lionel French-Keogh. A ce titre, en fin de carrière, l'ix35 se vend en moyenne à 24990€, soit un indice 97 par rapport à la moyenne du marché. Selon ses prévisions, le marché des SUV pourrait devenir le deuxième plus important, en France d'ici à la fin de l'année, devant celui des berlines compactes, soit un véritable tournant.

3000 exemplaires dès le lancement

"Nous avons reçu des garanties de la maison mère, assure Lionel French-Keogh. Nous aurons des véhicules à disposition et nous visons donc un total de 3000 unités d'ici à fin 2015." A ce jour, il circule plus de 60000 Tuscon et ix35 en France, selon la filiale. Hyundai veut donc mettre l'accent sur la conservation des clients. Toutefois, la marque aura affaire à ses propres faiblesses. Elle enregistre, en effet, un taux de fidélisation inférieur à 20% sur l'ensemble de sa gamme (part des acheteurs qui roulaient déjà en Hyundai, NDLR). Pour mémoire, le parc roulant français de Hyundai totalise 116300 véhicules de moins de 5 ans et 238500 de moins de 10 ans.

A fin mai, Hyundai France a immatriculé 9850 véhicules, signant, avec une croissance de 55%, la meilleure progression d'un généraliste. Lionel French-Keogh note que l'i20 a été la voiture en forme et que la part des ventes à entreprise est "au-dessus de la moyenne du marché". Ce constat faisant, le directeur général juge être en ligne avec l'objectif de 20000 unités fixé et affirme respecter les engagements financiers pris envers Hyundai Motors Europe.

Profitabilité à travailler

Toujours dans le registre du financier, la rentabilité des 156 points de vente, dont 80% ont rempli leurs objectifs. "Bien qu'en amélioration, nous ne pouvons être satisfaits de la situation, reconnaît Lionel French-Keogh. Notre mission est de pérenniser nos partenaires, sans cela il nous sera difficile de croître." A fin mars, la rentabilité s'établissait à 0%, contre -0,7%, à la même période en 2014. Selon la direction, le réseau dispose d'un stock sain, soit un paramètre précieux à quelques jours d'un quintuple lancement (i20 et i30 en trois portes, ix20, i40 break et Veloster).

Interrogé ensuite sur le développement du réseau, Lionel French-Keogh a expliqué couvrir 70% du territoire et vouloir atteindre 90%, à terme. Quatorze concessions vont ouvrir sous peu, assurent les dirigeants de la marque. Parmi les zones prioritaires, ils listent le Nord-Pas-de-Calais, l'Ile-de-France et le Centre. Aucun projet n'est à l'étude dans Paris intramuros, où le site du 15arrondissement demeure en veille. Et pour cause, Hyundai immatricule à peine 150 unités par an dans la capitale.

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