Francs Forts…
La majesté de BMW s'exprimait dans l'épure scénarisée du blanc et d'un plafond sans fin. Le bâtiment du groupe Daimler s'apparentait à un joyau version journées du patrimoine, faisant derechef du visiteur un happy few. Audi n'était pas en reste, enclave élitiste et esthétisante dans la galaxie Volkswagen. Une démonstration de force en terrain conquis qui laissait peu de place à la concurrence "étrangère". Pourtant, les constructeurs français étaient notamment venus avec de belles intentions. Après de longs mois de disette, ils avaient ainsi de nombreux nouveaux produits à dévoiler. Mais pas vraiment dans la veine de leurs homologues allemands. Si certains concept-cars pouvaient donner l'illusion de chercher à vouvoyer timidement le luxe, les français avaient légitimement des modèles à gros volumes à montrer. Si la 308 ou la Clio Estate ont de solides standards middle-class européens à faire valoir, le Sandero, voire même le nouveau Kangoo, vous faisaient clairement changer de registre. Face à l'opulence du contexte, les constructeurs français - surtout Renault - donnaient l'impression d'être des spécialistes du "cheap"… C'est bien entendu le jeu des glaces déformantes, mais cette impression reste prégnante. Cependant, allemands et français partageaient un point commun qui fut d'ailleurs le véritable fil rouge du Salon : devenus prioritaires, les messages environnementaux commencent à être mieux maîtrisés et marketés. On ne pose plus simplement un moteur sur un carré de gazon artificiel, on cherche une relation durable avec le client sur ce thème. La multitude des labels verts présentés à cette occasion en témoigne. Reste à savoir comment cela sera repris dans les réseaux de distribution où l'argument écolo demeure toujours un parent pauvre. *Vous retrouverez le compte rendu du Salon de Francfort dans notre édition du 5 octobre
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