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Constructeurs

Francois Michel, directeur Seat France.

Publié le 9 octobre 2009

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
"Nous devons rester vigilants car 2010 sera encore une année difficile"Grâce à la montée en puissance de l'Ibiza, Seat affiche une belle croissance qu'elle va essayer d'entretenir jusqu'à...
...l'arrivée, en 2011, d'une petite citadine qui devrait permettre à la marque de franchir un nouveau cap.

Journal de l'Automobile. Etes-vous satisfait des résultats enregistrés jusqu'ici ?
François Michel. Aujourd'hui, nous affichons une croissance de 5,9 %. Nous progressons davantage que le marché notamment grâce au succès de l'Ibiza en année pleine. Notons par ailleurs que l'impact de la prime à la casse est important puisque cela concerne une vente sur deux du modèle.

JA. Avec l'arrivée de l'Exeo en avril dernier, Seat a débarqué sur un segment complètement nouveau pour elle. Etes-vous satisfait de son démarrage ?
FM. A fin août, nous avons immatriculé 900 berlines. Chaque Exeo vendue est une voiture additionnelle au volume de la marque. Nous sommes satisfaits. La voiture a, de plus, reçu un très bon accueil, notamment sur des items qui nous sont chers comme la bonne qualité de fabrication mais aussi l'opportunité que représente ce modèle avec un excellent rapport qualité/prix. Notre objectif 2009 de 1 500 unités devrait être atteint.

JA. Allez-vous davantage vous tourner vers le marché des flottes avec l'Exeo ?
FM. Jusqu'ici, nous avons essentiellement travaillé sur le segment des particuliers afin d'offrir à nos clients la possibilité de monter en gamme puis naturellement faire de la conquête. Il s'agissait de notre priorité. La stratégie sur les ventes entreprises va aujourd'hui prendre plus de sens avec l'arrivée de la nouvelle motorisation 120 chevaux plus adaptée aux attentes de ce marché.

JA. L'Exeo ST vient d'arriver sur le marché et un autre break semble se profiler avec le concept IBZ. A quel horizon sera-t-il une réalité et avec quelles ambitions ?
FM. Ce concept préfigure, effectivement, de manière extrêmement proche, la prochaine Ibiza Sport Tourer. Elle sera dans les showrooms en juin 2010. Il y a une place à prendre sur ce marché en plein développement mais pas encore saturé. Ce segment totalise environ 15 000 ventes en France notamment sous l'impulsion des constructeurs français. A l'image de l'Ibiza, cette version Sport Tourer va offrir, en plus des fonctionnalités que l'on peut attendre de ce type de véhicules, un design fort.

JA. Bien qu'absente de ce Salon, la future petite Seat est déjà dans les têtes. Peut-on attendre un changement de dimension pour Seat ?
FM. Cette voiture est effectivement en développement et son arrivée est programmée pour 2011 dans des versions 3 et 5 portes. Nous avons vu, en France, l'importance d'une petite citadine dans la gamme avec la prime à la casse. Mais cette tendance va durer et un tel produit sera un relais de croissance formidable pour la marque. Aujourd'hui, nous atteignons 1,8 % de parts de marché et nous devrions terminer l'année avec un volume compris entre 35 000 et 36 000 unités. L'objectif annoncé avec l'arrivée de cette petite citadine est clair : passer le cap des 40 000 unités.

JA. Comment votre réseau a-t-il traversé la crise jusqu'ici ?
FM. Nous avions, avec nos distributeurs, anticipé cette période difficile. De ce fait, nous avons seulement eu une défaillance. Notre plan d'économie sur les frais fixes a porté ses fruits. Cependant, même si nous avons bien passé ce cap, nous devons rester vigilants car 2010 sera encore une année difficile.

JA. Avez-vous constaté un fléchissement du prix moyen ?
FM. Nous avons pu observer, comme de nombreux réseaux d'ailleurs, l'effet conjugué de la baisse du mix allié à une concurrence exacerbée. Ces deux éléments réunis ont fait que les marges ont diminué. Nous avons dû compenser par des gains de productivité.

JA. Imaginez-vous un retour à des prix "normaux" ?
FM. Nous avons installé des prix psychologiques avec ces promotions permanentes. Les 8 990 euros ou 7 990 euros vont maintenant rester ancrés dans les mémoires. Même si, demain, le marché revient à la normale, je pense qu'il sera difficile de revenir en arrière.

JA. Parmi les autres évolutions du marché français, on note la part sans cesse croissante des petits véhicules bonusés. Comment évoluent vos versions Ecomotive ?
FM. L'Ibiza et la Leon Ecomotive représentent chacune 10 % des ventes du modèle. Une part qui va aller grandissante au global puisque nous élargissons notre offre Ecomotive à l'Altea et l'Altea XL. Nous allons ainsi proposer une gamme complète allant de l'Ibiza à l'Alhambra.

JA. Cette offre séduit-elle davantage les particuliers que les entreprises ?
FM. Les entreprises sont plus attentives à ces offres car, au delà de la prime, une Ecomotive permet aux sociétés de bénéficier d'une TVS maîtrisée. Taxe étrangère aux particuliers plutôt focalisés sur les bonus. Et là, une Ibiza 1.4 TDi 80 "classique" affiche un bonus de 700 euros.

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