Ford C-Max/S-Max : Le choix “Max”imum
Au pays du monospace, le roi désormais déchu se bat à présent davantage pour exister que pour gouverner. Autrefois adulés en France, les Scénic, Picasso et autre Touran ne font plus la loi, et peinent à endiguer une chute entamée en 2010 avec l’avènement des SUV. La preuve par les chiffres : depuis le 1er janvier, pendant que ces derniers progressaient de deux points pour atteindre 25 % des ventes dans l’Hexagone, les monospaces compacts en perdaient autant pour s’établir à 8 % du marché, alors que les grands monospaces représentent maintenant moins de 1 % des ventes. Ultime désaveux pour ce segment, l’Espace, celui par qui tout a commencé voilà trente ans, se renouvelle cette année avec une cinquième génération largement réinterprétée, tutoyant l’univers des crossovers. Un virage à 180 degrés que n’a pas souhaité prendre Ford à l’heure de renouveler sa famille “Max”. Une manière pour la marque de Dearborn de conserver son rang de premier constructeur importé sur ces segments.
La chasse au CO2
Crédité de 13 000 immatriculations l’an dernier, le C-Max (deuxième modèle de la marque en France) devrait ainsi s’écouler à environ 10 000 unités d’ici le 31 décembre. Quant au S-Max, le constructeur américain ambitionne d’en vendre 3 000 sur l’ensemble de l’année après en avoir immatriculé 2 500 lors du précédent exercice. Pour atteindre ces chiffres, ces derniers s’entichent à présent d’un design plus moderne et plus dynamique avec des lignes de caisse davantage prononcées et une face avant plus imposante, intégrant une large calandre ainsi que de nouvelles optiques. Constat identique sous les capots. Aucun bouleversement, mais un ajustement qui se traduit, dans le cas des C-Max et Grand C-Max, par l’arrivée de nouveaux moteurs plus économiques et plus efficients tel que le bloc essence 1.6 l EcoBoost n’émettant que 139 g de CO2 par km ou encore le bloc Diesel 1.5 l TDCi, proposé en versions 95 et 120 ch. La revue d’effectif s’avère même encore plus large chez le S-Max qui dispose à présent d’un bloc 2.0 l TDCi bi-turbo développant 210 ch, mais aussi d’un autre de 2.0 l TDCi proposé dans des versions 120, 150 et 180 ch ainsi que de deux nouveaux moteurs essence (1.5 litre EcoBoost 160 ch et 2.0 litres EcoBoost 240 ch).
Un “troisième œil” bien utile
A l’intérieur, part belle est faite aux aides à la conduite. Le S-Max en dénombre ainsi une vingtaine parmi lesquels se trouvent un limiteur de vitesse intelligent, capable de lire les panneaux et de décélérer, la caméra frontale jouant le rôle de troisième œil offrant une visibilité à 180 degrés ou encore le nouveau système embarqué Sync 2 et son écran tactile de 8 pouces. Notons également l’apport de feux de route anti-éblouissement, d’une direction adaptative facilitant les manœuvres à basse vitesse ainsi que la détection des piétons. De son côté, le C-Max embarque avec lui, et ce pour la première fois sur ce segment, un système d’ouverture mains libres du hayon, mais aussi l’alerte de véhicule en approche et une version perfectionnée du freinage d’urgence, fonctionnant à présent jusqu’à 50 km/h. Une offre de choix pour deux modèles qui, sans ambitionner de révolutionner le marché, souhaiteront conserver leur place sur un segment où les rangs tendent à se dégarnir.
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EN BREF - C-MAX
Date de lancement
Printemps 2015
Segment de marché
Monospaces compacts
Objectif
10 000 en 2015
Principal concurrent du C-MAX Titanium 2.0L TDCi 150 : 29 300 €
• Citroën C4 Picasso Intense Blue Hdi 150 S&S : 31 980 €
Prix
C-MAX
22 900 à 31 800 €
Grand C-MAX
24 200 à 33 100 €
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EN BREF - S-MAX
Date de lancement
Rentrée 2015
Segment de marché
Grand monospace
Objectif
3 000 en 2015
Principal concurrent du S-MAX Titanium 2,0L
EcoBoost 240 : 41 300 €
• Renault Espace Intens Energy Tce 200 EDC : 41 520 €
Prix
33 600 à 42 300 €
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