Fin de partie pour l'usine d'Aulnay
(AFP) L'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, cessera définitivement de produire des voitures fin octobre, mais continuera de fabriquer des pièces détachées pour d'autres sites, a annoncé vendredi la direction.
Cette dernière explique cette décision par un manque d'effectifs sur la chaîne de montage qui permet d'assembler les Citroën C3 alors que la moitié des salariés, soit quelque 1400 personnes, ont déjà été reclassés en interne ou ont trouvé un nouvel emploi ailleurs.
"Le groupe ayant donné la priorité au reclassement, seul un poste sur cinq est actuellement occupé dans l'atelier montage", le cœur de l'usine qui employait à lui seul 1200 des 3000 salariés du site avant l'annonce de sa fermeture en juillet 2012, selon un communiqué de la direction transmis à l'AFP.
Après fin octobre, "on se concentrera sur la production de pièces comme des capots, des portières, on ne fera plus de véhicules complets", a précisé une porte-parole, insistant sur le fait que le groupe "respecte son engagement de maintenir une activité industrielle sur le site jusqu'en 2014". Cette annonce a été faite vendredi matin aux syndicats en comité d'établissement.
L'usine, qui avait été paralysée par une grève de quatre mois entre janvier et mai, ne produisait déjà plus qu'une quinzaine de voitures par jour ces derniers mois, un grand nombre de ses ouvriers étant envoyés en renfort dans d'autres usines, absents pour des recherches d'emploi ou des formations. Avant l'annonce de sa fermeture, elle pouvait produire jusqu'à 700 C3 par jour.
Une bonne moitié des salariés concernés par cette fermeture cherchent encore "une solution d'emploi". Parmi ceux-ci, 850 salariés "sont engagés dans un projet identifié de reclassement" et 550 "ne se sont pas encore déterminés", selon le communiqué.
Après l'annonce du plan de restructuration du groupe automobile affecté par des ventes européennes moroses, qui prévoit plus de 11200 suppressions d'emploi entre mai 2012 et mai 2014, le P-dg de PSA, Philippe Varin, avait promis qu'il n'y aurait "pas de licenciement sec" pour les salariés concernés.
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