Difficile retour de la Panda en Italie

...Les ouvriers de Mirafiori, une autre usine du groupe, ont fait savoir à la direction qu'un retour de la production en Italie "ne peut se faire au détriment de nos salaires, de nos droits, de notre dignité." Fiat a proposé, en échange d'une certaine flexibilité notamment, un investissement de 700 millions d'euros afin de faire grimper la production annuelle à 270 000 unités. En 2009, seulement 39 000 unités sont sorties des chaînes de Pomigliano d'Arco. Cependant, cette relocalisation prend également une tournure politique puisque l'euro-député Sergio Cofferati, ancien syndicaliste, affirme que "cet accord est un suicide." A l'inverse, pour Adolfo Urso, vice-ministre du développement économique, il représente, au contraire, "un progrès dans les rapports sociaux et productifs, en ligne avec ce qu'ont fait d'autres pays comme l'Allemagne." Quant à Sergio Marchionne, le patron de Fiat, il a déclaré que si les syndicats continuaient de discuter de manière interminable chaque accord avec des délais "qui n'ont pas d'équivalent dans l'histoire de l'Europe", alors l'Italie "n'aura pas de futur dans l'industrie manufacturière, l'industrie n'existera plus."