Dieter Zetsche pense à l'avenir
Bien que l'Alliance se concentre sur Renault, Nissan et Mitsubishi, il ne faut pas oublier que Daimler est, depuis 2010, également dans la partie avec une petite participation croisée. Un partenariat qui porte surtout sur des projets communs comme, par exemple, dans les moteurs, les Smart (ForTwo, ForFour et Twingo partage la même plateforme), les VUL (Citan) ou encore la Q30 d'Infiniti qui doit beaucoup à la précédente génération de la Classe A.
Il est donc normal que le patron allemand s'inquiète de l'avenir de ses programmes. D'autant, qu'à l'occasion du dernier Mondial de Paris, il avait discuté avec Carlos Ghosn afin d'explorer la possibilité de coopérer dans des solutions de mobilité de nouvelle génération. Compte tenu de l'affaire Ghosn, Dieter Zetsche a reconnu avoir échangé avec Nissan au sujet de leur coopérations actuelles sans toutefois vouloir en dire plus sur ces discussions.
Le patron de la marque à l'étoile a également indiqué avoir discuté avec le constructeur chinois Geely. "Nous sommes en pourparlers sur d’autres sujets de plus grande envergure", a déclaré Dieter Zetsche aux journalistes présents sans vouloir toutefois en dire plus. Jusqu'ici, le groupe de Stuttgart avait annoncé la création, avec Geely, d'un service de VTC haut de gamme destiné au marché chinois. Mais Geely est aussi et surtout la propriété, entre autres (Volvo, Lotus, Proton, etc.) de Li Shufu qui est aussi le premier actionnaire privé de Daimler en détenant 9,69 % du capital de l'allemand.
Une montée au capital de Daimler qui avait fait naître des craintes en Allemagne. D'ailleurs le gouvernement fédéral a annoncé, mardi 5 février 2019, envisager de prendre des participations dans des entreprises de secteurs jugés stratégiques, y compris des constructeurs automobiles, pour les protéger d’éventuelles tentatives de rachat par des sociétés étrangères, ce qui représente un changement radical de stratégie industrielle.
Cette stratégie a notamment pour but de lutter contre l’appropriation par des entreprises étrangères, chinoises en particulier, du savoir-faire sur lequel s’appuie la puissante industrie allemande. "Les pays qui poursuivent des politiques industrielles ont tendance à ne pas être compétitifs, nous n’avons pas sollicité ces mesures", a déclaré Dieter Zetsche.
Même s'il s'apprête à passer le relais à Ola Källenius, Dieter Zetsche pense donc à l'avenir de Daimler. Un groupe qui lui tient à cœur mais qu'il ne va pas complètement quitter. En effet, après la nomination de son successeur, Dieter Zetsche va patienter une année, pour des raisons légales, avant d'intégrer le conseil de surveillance de Daimler. Il est donc logique qu'il garde un œil sur l'avenir. (avec Reuters).
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