De nouveaux comportements d'achats et une reprise du marché en 2014

Une révolution copernicienne est en marche dans le secteur de l'automobile ! C'est pour le moins ce qui ressort de la dernière édition de l'Observatoire Cetelem de l'Automobile (4830 personnes ont été interrogées par TNS-Sofres en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal, en Belgique et en Turquie). Il en ressort en effet que le rapport à l'automobile va considérablement changer dans les dix prochaines années en Europe.

Un bien possédé à plusieurs

Si, dans les dix prochaines années, les sondés estiment à 74% que l'automobile aura une place aussi importante qu'aujourd'hui dans nos sociétés (75% en France), ils considèrent aussi à 25% que ce sera un bien que l'on possède à plusieurs, et un service, c’est-à-dire un bien que l'on utilise et que l'on paie quand on en a besoin, à 24% (19% comme un bien que l'on possède à plusieurs et 30% comme un service en France).

Proriété, mobilités et financement

Les sondés sont en outre 42% à s'imaginer très bien utiliser un véhicule qui ne leur appartient pas dans les dix prochaines années (42% en France). Rien d'étonnant, donc, s'ils acceptent aussi très bien les nouvelles formes de mobilité : ils estiment à 73% que l'autopartage va se développer (77% en France), à 66% qu'il en sera de même pour les forfaits mobilité (79% en France) et à 73% que ce développement concernera aussi le covoiturage (83% en France). Et côté financement, des évolutions sont aussi à venir : les Européens anticipent le développement de la LOA et de la LLD à hauteur de respectivement 66% et 69% (68% et 64% en France).

De nouvelles motorisations

Les constructeurs doivent en outre s'attendre à de nouvelles demandes en matière de motorisations. Les sondés considèrent que, dans les dix prochaines années, les voitures seront des hybrides à 36%, des VE à 13%, des véhicules fonctionnant aux biocarburants à 10%, des véhicules essence à 3% et des modèles Diesel à 3% (les hybrides sont plébiscités par 38% des Français). Les ventes de véhicules ne sont pas pour autant appelées à reculer l'an prochain, en Europe comme en France.

Reprise du marché en Europe et en France

D'après l'Observatoire et le Bipe, les immatriculations de VPN vont progresser l'an prochain de 1,6% en Europe et de 2% en France (l'EU à 15 + la Suisse et la Norvège devraient enregistrer 11,573 millions d'immatriculations et la France 1,815 million). "Hors transits temporaires, la France devrait comptabiliser 975000 immatriculations de véhicules auprès des ménages et 810000 auprès des non-ménages sur 2014", précise Flavien Neuvy, le responsable de l'Observatoire Cetelem. La part des non-ménages, c’est-à-dire des professionnels, restera donc à un niveau élevé : elle devrait participer à hauteur de 54,7% aux immatriculations de VPN en France sur 2013 (67,5% en 2009). "Il devrait par ailleurs y avoir 5,325 millions d'immatriculations de VO en France sur 2014, contre 5,310 millions en 2013", poursuit Flavien Neuvy. Cela représente 2,9 VO vendu pour 1 VN.