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Constructeurs

DaimlerChrysler solde le compte Schrempp

Publié le 18 novembre 2005

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Un an et demi après avoir renoncé à renflouer financièrement Mitsubishi, DaimlerChrysler se retire définitivement du capital de son désormais ex-partenaire nippon. Une décision qui scelle en grande partie les aventures orientales du patron sortant Jürgen Schrempp. "DaimlerChrysler...

...a décidé de vendre ses dernières actions dans Mitsubishi Motors Corporation", a indiqué récemment dans un bref communiqué le groupe germano-américain. Ce dernier vient en effet de céder les derniers 12,42 % de parts qu'il détenait encore au sein du capital du constructeur nippon à la banque d'affaires américaines Goldman Sachs qui s'est empressée de "les revendre à des investisseurs institutionnels hors du Japon", selon un autre communiqué. Les rumeurs sur le retrait de DaimlerChrysler allaient bon train depuis que le géant germano-américain avait renoncé à renflouer financièrement son partenaire japonais en avril 2004, ses parts passant progressivement de 37 % à 20 % puis finalement à 12,42 %. Ce retrait intervient, en outre, un peu plus d'un an après que le groupe germano-américain a coupé les ponts, suite à un désaccord stratégique, avec un autre constructeur, coréen celui-ci, Hyundai.

Les coopérations industrielles continuent malgré tout

La décision du nouveau directoire de DaimlerChrysler marque la fin d'une aventure asiatique débutée en 2000 et initiée par Jürgen Schrempp, alors président du directoire, mis à l'écart à la sortie de l'été. Une stratégie asiatique manquée et qui a fini par lasser les actionnaires du groupe. Seuls les investissements en Chine ne semblent pas remis en cause puisque l'ouverture d'un site de production est déjà programmée.
Le lâchage de Mitsubishi intervient bizarrement au moment où le constructeur nippon commençait à redresser la barre. S'il traverse toujours une passe difficile, MMC avait en effet ramené son déficit net à 63,7 milliards de yens (475,3 millions d'euros) au premier semestre fiscal clos fin septembre contre 178,8 milliards (1,33 milliard d'euros) un an plus tôt. Le déficit d'exploitation a également diminué passant de 76,4 à 19,8 milliards de yens (de 570 à 147,7 millions d'euros).
La rupture de liens capitalistiques n'altère cependant en rien les coopérations industrielles signées entre les deux constructeurs. Mitsubishi devrait donc, comme prévu, fournir les moteurs pour Smart et en particulier les nouvelles Fortwo attendues pour 2007. Reste à savoir si le constructeur nippon aura relevé, seul, la tête d'ici là.


Tanguy Merrien

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