Daimler a bien résisté en 2018
Pour son dernier exercice à la tête de Daimler, Dieter Zetsche ne rend pas une copie parfaite mais elle reste très bonne compte tenu des évènements de l'année 2018. Alors les analystes espéraient 7,9 milliards, Daimler affiche tout de même un bénéfice net de 7,58 milliards d'euros. Certes, la baisse (- 29 %) est conséquente par rapport à 2017 où ce chiffre avait atteint 10,6 milliards.
Daimler avait d'ailleurs lancé plusieurs alertes durant l'année et baissé deux fois ses objectifs financiers. "L'année 2018 était une année avec beaucoup de vents contraires, entre le débat autour du diesel, l'introduction des tests WLTP et le conflit commercial international", note Dieter Zetche, qui passera la main en mai 2019 à Ola Källenius à la tête du groupe.
Dans ce contexte, le chiffre d'affaires est en hausse de 2 %, à 167,4 milliards d'euros, tandis que le bénéfice opérationnel (Ebit) du groupe a reculé de 22 %, à 11,13 milliards d'euros. Un chiffre conforme à la prévision d'un Ebit "bien en dessous" de celui de 2017 (14,3 milliards d'euros) que Daimler avait annoncé en octobre dernier.
Le branche VP, Mercedes-Benz Cars, et celle des fourgons, Mercedes-Benz Vans, pèsent sur le résultat, avec une baisse respective de 18 % et 73 % de leur Ebit, à 7,2 milliards et 312 millions d'euros après un deuxième semestre en forte baisse. Dans les deux branches, des charges liées à des "procédures administratives et autres mesures" concernant des voitures diesel, la hausse des investissements dans la voiture électrique et autonome du futur et une augmentation des coûts des matières premières pèsent sur le résultat annuel, indique Daimler. Sa branche poids lourds, Daimler Trucks, progresse cependant (Ebit +16 % à 2,75 milliards d'euros) grâce à la demande en Amérique du Nord. Les ventes PL devraient dépasser les 500 000 unités en 2018 contre 470 700 l'année précédente.
Pour 2019, Daimler table sur un Ebit en "légère hausse" par rapport à l'année 2018, bénéficiant d'un effet positif "significatif" de la mise en commun des offres d'autopartage et d'autres formes de mobilité urbaine entre Daimler et BMW. A l'inverse, des investissements de plus de 30 milliards d'euros prévus en 2019 et 2020 pèseront sur le résultat.
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