Contrat 2009 : Jusqu’ici tout va bien
...dix-huit mois de l'échéance du Renault Contrat 2009, le groupe semble en passe d'atteindre ses objectifs. Après de longs mois de tourmente, le groupe a fini l'exercice 2007 avec des ventes mondiales en progression de 2,2 %. Si l'érosion se poursuit en Europe, il convient de ne pas oublier que cette zone de chalandise représente toujours 65 % du volume global de l'activité. Au même titre que la France, où un généraliste ne peut que grappiller des parts de marché, demeure le premier marché du groupe. Avec le plan produits de Renault, la gamme Logan et l'arrivée prometteuse de la Sandero, l'impératif des 800 000 ventes supplémentaires devrait bon an mal an être atteint. Vu le respect des temps intermédiaires jusqu'à présent, les bons comptes du 1er trimestre en sont une récente illustration (CA "Automobile" en hausse de 4,2 % et CA "Financement" en progression de 3,9 %), la réussite financière, symbolisée par une marge opérationnelle à 6 %, devrait aussi être au rendez-vous. D'autant que cet objectif n'était pas démesuré, d'autres marques affichant des résultats supérieurs, voire nettement supérieurs. Enfin, si le lancement de la Laguna s'avère contrarié, il ne remet pas en question la qualité du modèle. Bref, très schématiquement, les trois chantiers principaux du Contrat 2009 sont en bonne voie. Reste cependant à assumer une croissance en volume de 10 % cette année, puis de 20 % en 2009 tout en évitant l'écueil de la désorganisation et les retards à l'allumage de type Laguna.
Trois chantiers pour la distribution
Cette croissance annoncée repose naturellement sur la montée en puissance des derniers lancements, notamment Twingo, Laguna et Kangoo, sur la pérennisation de l'activité VU, sur l'expansion de la gamme Logan (+ 37 % au 1er trimestre 2008 dans le monde et + 71,2 % en Europe), puis sur les modèles à venir avec la Sandero, la nouvelle Megane, dont le nouveau Scenic, et à un degré moindre, la commercialisation du Koleos et le renouvellement de l'Espace. D'une manière générale, c'est bel et bien Dacia (ou Dacia sous badge Renault)qui doit relever le défi du volume. Un défi qui passe par la poursuite de l'internationalisation des ventes par le biais des régions Euromed, Amériques et Asie-Afrique. A propos d'internationalisation, le récent accord signé avec AvtoVaz et le partenariat développé avec Bajaj, ouvrent des perspectives d'avenir élargies au groupe. Cette amélioration des ventes est aussi relayée au niveau de la distribution. Trois chantiers prioritaires ont été définis. Tout d'abord, un plan de redressement de la distribution en propre, via la reprise du contrôle de certaines filiales (voir pages 26&27) et la fermeture ou la vente de certains sites (voir pages 38&39). Notons que RRG a affiché des bénéfices en 2007 après deux années de pertes. Par ailleurs, deux chartes de bonnes pratiques pour la vente et l'après-vente sont implémentées dans les réseaux, avec des premiers résultats encourageants bien qu'hétérogènes. Enfin, la question de l'exacte géométrie du réseau Dacia en Europe de l'Ouest se pose avec insistance par rapport au succès de Logan et à l'impérieuse nécessité de bétonner la cloison séparant les clients Renault et Dacia. Les solutions low-cost sont privilégiées, business-model oblige, et plusieurs configurations cohabiteront. En somme, eu égard aux efforts réalisés en back-office (systèmes informatiques, achats…), à une conjoncture favorable sous l'angle des législations environnementales et au dynamisme de ses enseignes, le groupe Renault semble paré pour arriver à l'heure du contrat 2009. Avant un second Contrat sans doute bien plus ardu…
Photo : Badgée Renault ou non, c'est bel et bien Dacia qui doit relever le défi du volume dans le cadre du Contrat 2009. La Sandero, ici présentée à Genève par François Fourmont, directeur général de Dacia, va clairement confirmer cette orientation.
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