Conclusion des représentants des constructeurs
Frédéric Grandvoinnet, directeur des ventes grandes sociétés, Mercedes-Benz France :
"Vu l'état d'avancement des projets chez les constructeurs et leurs partenaires et chez les fournisseurs d'infrastructures, la clé réside aujourd'hui bel et bien dans le client. Et je pense qu'au-delà de toutes les réflexions sur l'usage, on aurait tort de perdre de vue la dimension émotionnelle de l'automobile, même concernant le véhicule électrique. La démarche éco-responsable ne va pas abolir les désirs et les croyances des clients".
Bernard Brulé, responsable promotion des véhicules à énergies alternatives, Automobiles Peugeot :
"L'automobile est née, dans le prolongement des hippomobiles, avec la velléité de se déplacer dans les meilleures conditions de vitesse, de confort et de plaisir. Tout changer ne me paraît pas simple car l'objectif assigné au véhicule reste fondamentalement le même. C'est aussi ce qui explique que tout soit resté à peu près à l'identique dans l'automobile depuis 150 ans. Dans l'automobile, au niveau de la conception, un horizon 10 ans est déjà vaste, rappelons-le aussi.
Bref, on sait qu'il nous faudra maîtriser plusieurs filières énergétiques, dont l'électrique, mais de là à faire table rase de tout ce qui existe… Enfin, j'insiste sur le fait que le développement d'une filière ne peut s'opérer que si tous les acteurs de ladite filière jouent leur rôle et, de surcroît, au bon moment. Les premiers véhicules électriques vont être disponibles, mais quid des infrastructures ??? N'oublions pas que la loi sur l'air, pourtant récente, n'a jamais été appliquée…".
Julien Assoun, secrétaire exécutif Renault, programme véhicules électriques :
"L'industrie automobile est confrontée à de nombreux défis, économiques, géopolitiques, sociaux, environnementaux etc. Pour les relever, le véhicule électrique est un outil, mais il ne répond à tout. Il s'inscrit dans une solution globale et celle-ci nous intime de revenir au client. Et c'est là qu'intervient le changement de paradigme, avec le passage d'une économie de biens à une économie de services. Il s'agit de remettre l'homme au cœur de la logique industrielle et cela me rappelle un mot de Carlos Ghosn : ce n'est plus à l'homme de s'adapter à l'automobile, mais à l'automobile de s'adapter à l'homme".
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