...plus que jamais insisté sur le rôle fondamental de l'innovation pour assurer l'avenir de l'industrie automobile française.
Le pôle Mov'eo, implanté sur les régions Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France, et spécialisé en R&D Automobile et Transports publics, a investi le 9 juin dernier le Technocentre Renault à l'occasion de son Assemblée générale. Fondé en 2006, le pôle a apposé son label sur plus de 203 projets de R&D, dont 91 ont reçu le soutien des pouvoirs publics à hauteur de 160 millions d'euros. Membre de Mov'eo, le constructeur au losange a soutenu 17 projets en 2008. En 2010, Renault a décidé d'accentuer sa participation en intervenant sur 31 projets menés par le pôle de compétitivité "dont 10 auxquels il a contribué à hauteur de 33 millions d'euros", souligne le pôle dans son communiqué.
Collaboration et mutualisation
Pour coller au plan produits de la marque et l'arrivée prochaine du premier véhicule électrique,
Carlos Ghosn a d'abord stigmatisé les enjeux de la mobilité durable "pour tous". Il a ensuite évoqué la nécessité de miser sur l'innovation et favoriser son ancrage sur le territoire national
"afin de faire face aux pays "low-cost" et préserver la prospérité de l'industrie automobile française". Et cela passe par un renforcement de la collaboration avec les institutions privées et publiques, les laboratoires et tous les acteurs de la R&D fédérés au sein des pôles de compétitivité. La table ronde qui a suivi a d'ailleurs mis en évidence la nécessité de mutualiser
"les compétences et des ressources indispensables au maintien de territoires compétitifs et qui trouvera un nouvel essor dans une coopération plus étroite entre les différents pôles", précise le pôle Mov'eo dans son communiqué.
Nissan surfe sur la vague chinoise
Enfin, le président de Renault-Nissan n'a pas manqué aussi de souligner la dominance du marché chinois qui constitue à ce jour le premier marché de Nissan en termes de profitabilité.
"Il va y avoir un développement colossal du parc automobile mondial d'ici 2050", a-t-il déclaré, précisant notamment que cette croissance sera essentiellement tirée par les marchés émergents que sont la Chine, l'Inde et l'Amérique latine.
Les ventes du groupe japonais en Chine avaient atteint environ 750 000 unités en 2009, contre près de 10 000 dix ans plus tôt. La marque Renault y reste, elle, encore très confidentielle avec seulement 5 321 unités vendues en 2009. Carlos Ghosn avait d'ailleurs confié, à l'occasion du récent salon de Pékin, que la "Chine n'était pas la priorité du moment" pour Renault.