Brexit : Akio Toyoda met en garde contre un "no deal"
Alors que le Brexit approche, avec la perspective d'un "no deal", le patron de Toyota, Akio Toyoda, qui dirige également l'Association des constructeurs automobiles du Japon (Jama), a appelé le 19 octobre 2018 le Royaume-Uni et l'Union européenne à éviter "à tout prix" un Brexit sans accord. Une vraie inquiétude pour l'industrie automobile déjà évoquée par BMW ou Jaguar Land Rover.
Le 17 octobre dernier, les 27 dirigeants de l'UE avaient acté l'absence de percée dans les négociations sur le Brexit et la Première ministre britannique, Theresa May, n'a pas exclu dès le lendemain une prolongation de la période de transition après le Brexit en mars 2019, afin d'avoir un peu plus de temps pour parvenir à un accord commercial avec l'UE.
"Les craintes de voir un retrait sans accord devenir une réalité se renforcent", a écrit Akio Toyoda sur le site Internet de la Jama. "Nous espérons que le Royaume-Uni et les gouvernements de l'UE continueront de faire tout leur possible pour parvenir à une entente satisfaisante et qu'un retrait sans accord sera évité à tout prix", a-t-il ajouté.
Il affirme dans un communiqué que l'absence d'accord aurait des conséquences dévastatrices pour le secteur automobile, avec suspensions de la production, recul du chiffre d'affaires et hausse des prix des véhicules en raison d'une croissance des coûts de production et de logistique.
Le patron de Toyota précise que les constructeurs automobiles japonais emploient 170 000 personnes à travers l'Union européenne, dont le Royaume-Uni, et a averti que les constructeurs avaient besoin d'un "environnement commercial intact entre le Royaume-Uni et l'Union européenne". Il a par ailleurs appelé à "des réponses flexibles" après le retrait du Royaume-Uni afin d'assurer un fonctionnement normal des entreprises pendant la période de transition.
Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a prévenu vendredi que la question de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord pouvait faire échouer les négociations concernant l'accord sur le Brexit. "Ma conviction est qu'il faut un accord. Je ne suis pas encore sûr que nous l'obtiendrons. Il est difficile, mais possible", a assuré le Français sur France Inter, précisant que les deux parties étaient "à 90 % d'accord". (avec AFP)
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