Bioéthanol : la Collective est prête

...françaises se sont fixés comme objectif d'incorporer 7 % de bioéthanol dans l'essence à la fin 2010.

Constructeurs et pétroliers ne pourront accuser la filière du bioéthanol de les avoir empêcher de participer aux objectifs gouvernementaux d'incorporation de ce "carburant" dans l'essence (7 % en 2010 et 10 % en 2015). En effet, elle s'est d'ores et déjà mise en ordre de bataille : elle a investi plus d'un milliard d'euros dans la construction de cinq nouveaux sites de production, ces derniers produisant du bioéthanol à partir de betteraves ou de céréales (ils sont exploités par les sociétés ou coopératives Tereos, Roquette, Cristal Union et AB Bioenergy). Leurs membres croient en outre dans les bienfaits "écologiques" du bioéthanol, moins de 3 % de leurs surfaces devant y être consacré en 2010 (2,5 % des surfaces céréalières et 12 % des surfaces betteravières).

"Du champ à la pompe, les émissions de CO2 du bioéthanol sont inférieures de 60 % par rapport à l'essence", explique Philippe Pelzer, le directeur de la communication de Tereos. La filière aimerait donc bénéficier de quelques avantages, cela étant susceptible d'accroître à la fois le nombre de pompes distribuant du SP95-E10 (environ 1 600) et le nombre de véhicules roulant au Superéthanol E85 en France (moins de 10 000 véhicules "FlexFuel" roulent sur les routes françaises). "Nous souhaiterions bénéficier d'une défiscalisation partielle de l'éthanol non dégressive", indique Philippe Pelzer, ce dernier estimant que l'éthanol est aujourd'hui plus fiscalisé que l'essence à l'unité énergétique. "Nous aimerions aussi ne pas avoir à payer la future taxe carbone", conclut Philippe Pelzer.

Photo : Philippe Pelzer, directeur de la communication de Tereos.