Audi Q6 e-tron : de retour dans la course
Le ciel s’éclaircit pour Audi. Après de longs mois sans véritables nouveautés, la marque s’apprête à vivre une riche période. Après les modèles A3 ou e‑tron GT revisités, voilà le Q6 e‑tron qui ouvre la voie à l’A6 e‑tron ou encore aux nouvelles générations de Q5 et A5.
De quoi redynamiser les ventes à l’échelle mondiale et française où les immatriculations de la marque sont en très légère hausse (+2,3 %) avec 31 581 unités à fin août 2024.
Mais le Q6 e‑tron a aussi pour mission de doper les ventes électriques d’Audi qui représentent aujourd’hui 9,5 % du mix dans l’Hexagone (2 992 unités à fin août). Le Q4 e‑tron, best‑seller du genre pour Audi avec 2 212 exemplaires, accueille donc un allié de poids d’autant que la concurrence premium traditionnelle est décimée avec un BMW iX3 en fin de cycle et un Mercedes-Benz EQC qui n’est plus proposé.
Un confort de référence
Le Q6 e‑tron est enfin là. Et autant le dire tout de suite, ce SUV à batterie est réussi. Son style n’a rien d’extravagant et vient parfaitement s’intégrer dans la gamme. Le confort est total et le silence remarquable. Logique pour un véhicule électrique. Mais ici, les bruits de roulement sont quasiment imperceptibles. Il n’y a aucun sifflement moteur et aucun bruit d’air, même sur l’autoroute.
Le cockpit complètement renouvelé fait une large place aux écrans avec un de 11,9’’ pour l’instrumentation, un central de 14,5’’ et maintenant un de 10,9’’ pour le passager. Les Adas, l’affichage tête haute ou encore des feux OLED viennent compléter le dispositif.
Quant à l’autonomie, la batterie de 100 kWh (94,9 kWh bruts) autorise de 547 à 639 km selon le cycle WLTP. Il y aura aussi une batterie d’entrée de gamme (83 kWh), associée à un moteur de 251 ch, offrant un rayon d’action compris entre 469 et 531 km.
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La plus grande des batteries, dont les cellules prismatiques sont fabriquées sur le site de Györ, en Hongrie, est ensuite assemblée à Ingolstadt, en Allemagne, au plus près de la fabrication du Q6. C’est d’ailleurs la première fois que le site historique d’Audi accueille la production d’un modèle électrique.
Les bienfaits de la plateforme PPE
Le gros des ventes (40 %) sera assuré par le Q6 e‑tron Performance, mariant un moteur de 306 ch et la grosse batterie permettant ainsi de couvrir jusqu’à 639 km. Viendra ensuite la variante Quattro (35 %), avec deux moteurs, offrant une puissance cumulée de 387 ch et une endurance comprise entre 547 et 623 km. Le SQ6 e‑tron avec ses 516 ch (590 km) devrait s’adjuger 20 % des ventes.
Les autonomies sont donc conséquentes mais l’autre point fort du Q6 est la recharge. En effet, grâce à son architecture en 800 V, le modèle peut encaisser jusqu’à 270 kW en courant continu et ainsi passer de 10 à 80 % en 20 min.
Des possibilités offertes par la nouvelle plateforme PPE qui sert aussi de base au nouveau Porsche Macan et bientôt à l’A6 e‑tron qui proposera jusqu’à 757 km d’autonomie. Cette plateforme marque une réelle avancée pour Audi et le groupe VW. Le constructeur annonce une consommation d’énergie en baisse de 30 %, tout en coûtant moins cher à produire (‑15 %).
Dernier entrant sur le segment, le Q6 e‑tron pose indéniablement de nouveaux jalons en attendant les répliques de BMW et Mercedes‑Benz notamment. Mais tout cela a un prix. La gamme débute, pour l’heure, à 72 170 euros.
Cela étant, plus de 75 % des ventes se feront auprès des entreprises qui privilégient la location. Ainsi, le Q6 e‑tron Performance S line (81 500 euros) est proposé avec un loyer mensuel de 890 euros (36 mois) avec un apport de 4 700 euros.
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