Les pneus hiver obligatoires à la montagne dès novembre 2021
Plusieurs fois envisagée, notamment dans la loi Montagne de 2016, mais toujours reportée, l'obligation d'équiper son véhicule de pneus neige ou chaînes dans les massifs montagneux vient d'être concrétisée dans un décret paru au Journal officiel du 18 octobre 2020. Ce décret, qui date du 16 octobre 2020, prévoit de rendre obligatoire le recours à un équipement spécifique dans certaines communes de moyenne et de haute montagne entre le 1er novembre et de le 31 mars de chaque année.
Pendant cette période, les conducteurs de véhicules légers (catégorie M1 et N1) pourront être obligés de chausser quatre pneus neiges ou "d’équiper au moins deux roues motrices" avec des "dispositifs antidérapants amovibles", comme des chaînes. Toutefois, ce décret n'entrera pas en vigueur dès cet hiver mais à partir de novembre 2021.
48 départements concernés
Le décret porte sur 48 départements mais sans définir précisément les lieux d'application. Il reviendra aux préfets de lister les communes touchées par ce nouveau règlement. Ces derniers pourront également définir des dérogations au niveau de certaines sections de route ou itinéraires de délestage. Les véhicules légers, utilitaires et les camping-cars devront soit détenir des dispositifs antidérapants amovibles (chaînes à neige métalliques ou textiles), permettant d'équiper au moins deux roues motrices, soit être équipés de quatre pneus hiver (marqués "M+S", "M.S" ou "M&S").
Les autocars, autobus et poids lourds sans remorque ni semi-remorque seront soumis aux mêmes obligations. Les poids lourds, avec remorque ou semi-remorque, devront détenir des chaînes à neige permettant d'équiper au moins deux roues motrices, même s'ils sont dotés de pneus hiver.
Satisfaction du côté du SPP
Le Syndicat des Professionnels du Pneu (SPP) montre sa satisfaction après 10 années de travail pour rendre obligatoire cet équipement. " "On ne peut que saluer la détermination de certains élus, et en particulier celle de Joël Giraud (NDLR : secrétaire d'Etat chargé de la ruralité), très concernés par les conditions de circulation dans leur région et qui se sont impliqués sur ce dossier qui s’est malheureusement, maintes et maintes fois enlisé", s'est félicité Dominique Stempfel, président du SPP.
"Nous sommes très heureux de ce dénouement et nous les remercions de s’être engagés pour une amélioration de la sécurité sur les routes. Nous sommes persuadés qu’une majorité d’automobilistes accueilleront cette nouvelle avec satisfaction. Dans notre dernière étude, 81 % d’entre eux jugeait positive la future disposition", a-t-il conclu.