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Renault va coopérer avec l'Etat sur la question des discriminations à l'embauche

Publié le 10 février 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Épinglé comme six autres entreprises tricolores pour des pratiques douteuses à l'embauche, le constructeur automobile a déclaré vouloir coopérer avec les pouvoirs publics sur cette question tout en atténuant les critiques qui le visent.
Renault veut participer à la deuxième phase de l'étude.

 

A l'instar d'Air France, Accor, Altran, Arkéma, Rexel et Sopra Steria, Renault a été épinglé par le gouvernement pour "présomption de discrimination à l'embauche" à la faveur d'une campagne de testing qu'il avait commandité. L'étude, conduite par des chercheurs de l'université de Paris-Est-Créteil entre octobre 2018 et janvier 2019, a été mise en ligne vendredi. Le gouvernement a annoncé "une seconde vague de testing corrigeant les biais méthodologiques de la première vague en associant les parties prenantes à l'élaboration du cahier des charges, afin d'obtenir des résultats reflétant mieux les pratiques réelles des entreprises testées".

 

Face à ces critiques, le constructeur tricolore a déclaré qu'il souhaitait coopérer avec les pouvoirs publics. "Renault entend participer au groupe de travail envisagé par les pouvoirs publics, pour renforcer l'approche méthodologique à employer dans le cadre d'une nouvelle vague de testing", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe.

 

Des résultats pas généralisables

 

Renault a assuré qu'il approuvait la démarche de lutte contre les discriminations qui a motivé l'étude. L'intention du gouvernement "est de vouloir renforcer la mobilisation des entreprises sur les enjeux de diversité et d'inclusion", a expliqué le porte-parole, y voyant une préoccupation prise en compte par le constructeur. "La diversité est un levier fondamental de performance. L'entreprise mène activement une politique d'inclusion", a-t-il affirmé.

 

Le groupe estime d'ailleurs que les résultats de la première vague de tests publiés jeudi "ne sont pas généralisables et ne peuvent pas être considérés comme le reflet de la politique de ressources humaines" de l'entreprise. 76 tests de candidatures ont été réalisés, un chiffre à comparer aux 100 000 CV reçus et traités chaque année par l'entreprise. Par ailleurs, ces candidatures fictives ont été adressées à des personnes choisies de façon aléatoire. "Ce ne sont pas des recruteurs et donc ils ne passent pas par les dispositifs de formation et sensibilisation qui existent dans le groupe", a-t-on indiqué de même source. (Avec AFP)

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