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Le gouvernement veut soutenir l'apprentissage

Publié le 28 mai 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Dans un contexte rendu très incertain par la crise sanitaire, l'exécutif n'entend pas laisser tomber la dynamique filière de l'apprentissage. Un plan de relance sera présenté d'ici la fin de semaine prochaine.
Le nombre de contrats en apprentissage a bondi de 16 % en 2019. Une dynamique à préserver en dépit de la crise sanitaire.

 

L'apprentissage est un petit joyau sur lequel le gouvernement entend bien capitaliser pour amorcer l'après-crise. Après une dernière décennie difficile, la filière a enregistré en 2019 des résultats particulièrement satisfaisants avec un bond de 16 % des contrats. Une dynamique jugée "exceptionnelle" par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, conséquence de la bonne conjoncture d'alors et des premiers effets de la réforme de 2018.

 

Permettre d'embaucher à nouveau

 

Cet essor aurait dû se poursuivre en 2020, porté par l'ouverture de nombreux centres de formation d'apprentis (CFA) par les entreprises elles-mêmes, une des nouveautés de la réforme qui a libéralisé le secteur. Mais, aujourd'hui, avec la crise sanitaire, le sujet de l'emploi s'avère aussi central qu'incertain en dépit des multiples dispositifs d'aides et de soutiens économiques. L'apprentissage pourrait en pâtir, à l'heure où les chefs d'entreprises hésiteront à embaucher.

 

Raison pour laquelle le gouvernement présentera "d'ici la fin de la semaine prochaine" un plan de relance dédié à ce sujet, comme l'indique ce jeudi le ministère du Travail dans un communiqué. Cette initiative a pour but de "favoriser le rebond de l'économie, la relance, et engager tous les moyens pour aider les entreprises à repartir, et donc à embaucher à nouveau".

 

"Investir dans l'apprentissage c'est investir dans l'industrie de demain"

 

Alors que le secteur automobile doit former et recruter annuellement entre 10 000 et 14 000 jeunes (selon l'Observatoire de l'Anfa), Olivier Gauvin, directeur général de Walt, association dédiée à la promotion de l’alternance, juge que "toutes les aides et mesures pour soutenir l'apprentissage et l'emploi des jeunes sont positives".

 

"Si le nombre de recrutements en apprentissage baisse, ce seront les compétences de demain du secteur de l'automobile qui en seront impactées, ce qui se traduira par une baisse de la compétitivité de l'industrie automobile française. Donc investir dans l'apprentissage c'est investir dans l'industrie de demain", complète-t-il.

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