L'automobile de nouveau en difficulté

La filière automobile française a de nouveau supprimé des emplois en 2011. Elle en a très précisément supprimé 1 201, d'après la dernière livraison de l'Observatoire de l'Investissement de la société Trendeo*. Cependant, cette perte nette d'emplois ne s'est pas faite de façon linéaire tout au long de l'année. Pour preuve : les trois premiers trimestres de l'exercice étaient positifs. En d'autres termes, la situation du secteur sur le front de l'emploi s'est fortement dégradée en fin d'année 2011. Et bien évidemment, certains secteurs ont été beaucoup plus touchés que d'autres, dans la lignée de ce qui a été constaté par Trendeo sur la période 2009-2011.

Forte implication des constructeurs et équipementiers

Entre ces deux dates, les constructeurs et principaux équipementiers ont supprimé 29 293 emplois selon la société de veille. Ils ont largement "devancé" les plasturgistes (- 4 623), les motoristes hors automobile et aéronautique (- 1 745), les métallurgistes (- 1 728) et les professionnels des équipements électriques (- 1 570). D'après Trendeo, ce sont pas moins de 43 613 emplois, qui ont été supprimés dans la filière automobile française entre 2009 et 2011 (- 37 039 en 2009, - 5 373 en 2010 et - 1 201 en 2011). A noter enfin que selon la société de veille, la filière du véhicule électrique a créé 77 emplois en 2011 (1 308 en 2010 et 260 en 2009).

*Cette société inclut, aussi, dans l'industrie automobile les plasturgistes, métallurgistes et éditeurs de logiciels dont les investissements et désinvestissements sont liés à des commandes du monde de l'automobile.