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La difficile succession de Ratan Tata

Publié le 20 avril 2011

Par Clotilde Chenevoy
2 min de lecture
L'homme d'affaires indien a annoncé qu'il céderait en décembre 2012 sa place à la tête de l'empire Tata, qui compte plus de 90 entreprises. Le nom de son successeur devrait être connu d'ici la fin de l'année. La tâche s'annonce ardue. Des noms circulent déjà, mais Ratan Tata en a évoqué un nouveau, sur la chaîne CNN, celui de Noel Tata, son demi-frère.

Dans les grands empires industriels, la succession représente toujours un moment de tension, qui a d'ailleurs inspiré de nombreux films et autres séries. Le cas du groupe Tata n'échappe pas à la règle. En effet, Ratan Tata, qui préside aux destinées du groupe Tata depuis 1991, a annoncé l'été dernier qu'il se retirerait des affaires en décembre 2012. Il atteindrait alors l'âge de 75 ans, et ne souhaite plus avoir de rôle formel dans le groupe, restant juste pour conseiller la relève.

Depuis cette décision, un comité au sein de Tata Sons, la holding à la tête du conglomérat géant, a été créé pour désigner un successeur. Les cinq membres de cette commission spéciale planchent sur le choix d'un successeur à la présidence du groupe, dont le chiffre d'affaires annuel dépasse les 70 milliards de dollars.

L'exercice se révèle toutefois particulièrement compliqué, car Ratan Tata a fortement diversifié les activités du groupe par de nombreux rachats, dans divers secteurs. Dans l'automobile, on retiendra notamment le rachat des marques Jaguar et Land Rover, en 2008, à Ford, pour 2,3 milliards de dollars. En janvier 2007, Tata Steel a acquis le groupe sidérurgiste européen Corus, pour 10,6 milliards d'euros. Ou encore, en 2000, le P-dg a mis la main sur le fabricant de thé, Tetley Tea, pour 407 millions de dollars.

Face à une telle diversité, il semblerait, au final, que personne ne prenne réellement la succession de Ratan Tata. En effet, les dirigeants évoquent la possibilité de diviser le groupe, et de placer à la tête de chaque unité un dirigeant. Le fonctionnement même de la structure serait réorganisé afin d'en faciliter sa gestion.

Depuis l'annonce de Ratan Tata, des noms circulent. Ainsi, récemment, sur le plateau de CNN, le P-dg a déclaré que Noel Tata, son demi-frère de 53 ans, "est l'un des candidats que nous prenons en considération."  Le groupe étant géré par la famille Tata depuis 1868, la filiation pourrait prévaloir. Toutefois, outre Noel Tata, plusieurs personnalités extérieures apparaissant, dont Arun Sarin, ancien président du géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone, ou encore Nuslia Wadia, président du géant indien du textile Bombay Dying.

Cependant, pour Ratan Tata, le dénouement est proche : " J'espère qu'avant la fin du premier semestre, nous serons en mesure de définir un successeur approprié avec qui je pourrais travailler pendant une courte période avant de partir."

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