Vers de nouveaux comportements d’achats
Une véritable révolution copernicienne est en marche dans le secteur de l’automobile ! C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière édition de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile (4 830 personnes ont été interrogées par TNS-Sofres en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal, en Belgique et en Turquie). Celui-ci met en exergue le fait que le rapport à l’automobile va considérablement évoluer dans les dix prochaines années en Europe. En effet, si dans ces dix prochaines années, les Européens estiment à 74 % que la place de l’automobile dans la société sera au moins aussi importante qu’aujourd’hui (75 % en France), ils considèrent aussi à 25 % que l’automobile sera surtout un bien que l’on possède à plusieurs (19 % en France) et à 24 % qu’il conviendra de considérer ce même bien comme un service (30 % en France), à savoir un bien que l’on utilise et que l’on paie quand on en a besoin. Mais rien d’étonnant à cela !
Autopartage, forfaits mobilités et covoiturage
Les sondés considèrent aussi qu’il faut s’attendre à une véritable explosion des nouvelles formes de mobilité dans les dix prochaines années sur le Vieux Continent. Ils estiment à 73 % que l’autopartage va se développer et ils sont 66 % à anticiper un fort développement des forfaits mobilités, la montée en puissance du covoiturage étant anticipée quant à elle à hauteur de 73 %. “Dans les dix prochaines années, l’automobile sera pour l’essentiel associée à un moyen de déplacement comme un autre, à l’innovation et à la cherté”, souligne Flavien Neuvy, le responsable de l’Observatoire Cetelem. Aujourd’hui, les trois notions les plus associées à l’automobile sont la liberté, le gain de temps… et encore et toujours la cherté.
Percée de la LOA et de la LLD
Autant dire, donc, que les consommateurs européens continueront encore d’être très regardants sur les prix. Mais ils ne se font pas trop d’illusions pour autant. Ils sont 63 % à estimer que le prix moyen des véhicules augmentera dans les dix prochaines années en Europe (80 % en Allemagne, 68 % au Royaume-Uni, 67 % en Belgique, 66 % en France et 61 % en Italie). Résultat : ils devraient aussi être plus nombreux à se tourner vers les nouvelles formules de financement types LOA et LLD. Les sondés anticipent le développement de ces deux formules dans les dix prochaines années à hauteur de respectivement 66 % et 69 % (68 % et 64 % en France). Ils considèrent aujourd’hui que le mode de financement idéal d’une automobile repose – dans l’ordre décroissant – sur l’achat comptant, l’achat mixte, la LOA, l’achat à crédit à 100 % et enfin la LLD.
Un réel attrait pour les hybrides
Toutefois, les constructeurs doivent s’attendre à de nouvelles demandes en matière de motorisations. Les sondés considèrent que, dans les dix prochaines années, les voitures seront des hybrides à 36 %, des VE à 13 %, des véhicules fonctionnant aux biocarburants à 10 %, des véhicules essence à 3 % et, enfin, des modèles Diesel à 3 % (les hybrides sont plébiscités par 48 % des Espagnols, 45 % des Italiens, 40 % des Allemands et 38 % des Français). Concernant leur tout prochain véhicule, ils considèrent à 25 % qu’il s’agira d’un hybride, à 13 % d’un Diesel, à 11 % d’un modèle essence et à 7 % d’un VE.
Des immatriculations attendues en hausse
D’après l’Observatoire et le Bipe, les immatriculations de VP vont progresser l’an prochain de 1,6 % en Europe et de 2 % en France (l’EU à 15 + la Suisse et la Norvège devrait enregistrer 11,573 millions d’immatriculations et la France 1,815 million). “Hors transits temporaires, la France devrait comptabiliser 975 000 immatriculations de véhicules auprès des ménages et 810 000 auprès des non-ménages sur 2014”, précise Flavien Neuvy. La part des non-ménages, c’est-à-dire des professionnels, restera donc à un niveau élevé : elle a participé à hauteur de 54,7 % aux immatriculations de VP en France en 2013 (67,5 % en 2009). “Il devrait par ailleurs y avoir 5,325 millions d’immatriculations de VO en 2014, contre 5,310 millions en 2013”, poursuit Flavien Neuvy. Cela représente 2,9 VO vendus pour 1 VN.
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FOCUS - De l’importance de la marque…
Les constructeurs ont intérêt à capitaliser sur leurs marques. Elles vont demeurer une valeur sûre dans le choix d’un nouveau véhicule chez les Européens. Ils sont 80 % à avoir fait savoir que, dans les dix prochaines années, la confiance dans une marque demeurera un critère d’achat d’un nouveau véhicule (90 % en Turquie, 86 % au Royaume-Uni, 81 % en Allemagne, 80 % en Espagne, 78 % au Portugal et 77 % en France).
… et d’Internet
Que les constructeurs et les distributeurs se le tiennent pour dit : les automobilistes devraient être chaque année plus nombreux à acheter des véhicules et des pièces détachées sur Internet. Pas moins de 45 % des Européens envisagent d’acheter et de payer leur véhicule sur Internet dans les dix prochaines années (39 % en France). Côté pièces détachées, ils l’envisagent ou le font déjà à 59 % (62 % en France).
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