Maintenance des véhicules industriels : le nouveau livre blanc de la Feda
Après s’être intéressée à l’avenir des véhicules électrifiés, la Feda a dévoilé son dernier livre blanc, à l’occasion de son CDA, qui s’est tenu le 8 avril 2021, en visioconférence. Le journaliste Emmanuel Taillardat a présenté les dix chapitres de cet ouvrage baptisé : "Maintenance multimarques véhicules industriels, une filière d’avenir".
Ce dernier est basé sur de nombreuses statistiques, notamment de AAA Data sur le parc roulant par énergie, et aborde tous les défis à venir pour les acteurs du secteur du VI. Il s’intéresse à tous les types de VI, qu’il s’agisse de poids lourds, d’utilitaires, de cars et bus, d’automoteurs spéciaux ou encore de véhicules de distribution.
Les constructeurs face aux poids des réglementations
Pour débuter, le livre blanc dresse un état des lieux des différentes réglementations qui poussent les constructeurs vers la transition énergétique et la dépollution des moteurs. Emmanuel Taillardat a d’ailleurs rappelé l’avance en la matière du secteur par rapport à celui de l’automobile, en raison notamment des fortes contraintes qui pèsent sur les constructeurs. "Avec l’arrivée des ZFE, et les obligations de réduction des émissions polluantes, le renouvellement de parc va inclure des VI GNC et des VUL électriques en nombre".
Le journaliste s’est également attelé à réaliser une véritable radiographie du parc, mettant en évidence la tendance qui se creuse entre la part des immatriculations en énergies alternatives (27 % : la part des cars et bus à énergie alternative dans le total 2020, c’est le résultat le plus spectaculaire) et celle au sein du parc roulant (seulement 1,8 % de véhicules roulants avec une énergie alternative dans le parc roulant à fin décembre 2020). "Aujourd’hui, le parc roulant est âgé de 9 ans, dont 6 ans pour les tracteurs et 12 ans pour les porteurs. Et c’est notamment sur les porteurs que cette transition doit s’accélérer pour accéder aux ZFE", ajoute-t-il.
A noter, selon les projections du ministère de la Transition écologique et Solidaire, que plus de 10 % du parc roulant VI devrait être en nouvelles énergies d’ici 2029 et 6 % pour les VUL.
Concernant les constructeurs, ceux-ci sont conscients de l’urgence et le livre blanc démontre comment l’électrification va très vite entrer dans toutes les gammes, mais également comment ces derniers s’intéressent au gaz et aux carburants bas carbones pour répondre aux enjeux de mix énergétique.
L’ouvrage dévoile également des informations sur les détenteurs de VI qui se révèlent avoir de multiples visages. Ainsi, seulement un tiers d’entre eux sont des transporteurs / logisticiens. Les VUL sont quant à eux majoritairement utilisés par des personnes physiques (artisans, particuliers). La parole est également donnée à plusieurs transporteurs qui expliquent leur manière de "vivre" la maintenance de leurs flottes.
Les défis des réparateurs pour le futur
Une part importante de l’étude dépeint le métier de réparateur VI multimarque, qui est à la fois une profession attractive et de proximité, mais dont l’âge moyen reste élevé. La profession fait donc face à des besoins de main d’œuvre toujours en croissance, et qui seront essentiels demain pour répondre aux développements à venir comme le rétrofit de chronotachygraphe pour les VI et de tachygraphe pour les VUL, ou encore l’éthylotest anti-démarrage.
Enfin, chapitre majeur de cette enquête, la question de la formation est abordée à travers deux aspects incontournables : d’une part, le recrutement des jeunes, qui va être nécessaire pour faire face à la pénurie actuelle de main d’œuvre, et d’autre part, les thématiques de nouvelles énergies ou de maintenance prédictive auxquelles les réparateurs vont être confrontés dans les années à venir.
L'ouvrage devrait être publié début mai 2021.
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