L’heure du brise-glace ?
...rhétorique séduisante pour les uns, cohérente pour les autres. Qui n'en reste pas moins lacunaire… Si Alain Redheuil ne remet pas en cause la stratégie de régionalisation amorcée par son prédécesseur, Olivier Van Ruymbeke - il rappelle au contraire qu'il fut son conseiller en tant que membre du conseil de surveillance -, il se montre soudain moins disert, moins précis sur la question de la filialisation : "Je ne sais pas si la répartition entre filiales et indépendants aura évolué d'ici cinq ans et je ne fais qu'une distinction capitalistique entre ces deux modèles". Or, selon l'esprit des gardiens du temple, l'un va difficilement sans l'autre. Deux blocs d'interrogations viennent alors jouer les icebergs. Primo, quelle est aujourd'hui la réelle valeur ajoutée des filiales ? Le sujet fait déjà débat dans certaines régions où les intérêts entre filiales et gros distributeurs tournent au conflit. Conflit parfois déséquilibré, comme dans l'Est où deux filiales égrotantes "cohabitent" avec des adhérents surpuissants… Secundo, la bataille de la pièce, en mode accéléré, se joue désormais avec de nouveaux acteurs, dépôts, plates-formes, qui se structurent fortement (voir pages 18 et 19). Acteurs pour l'heure diplomatiquement qualifiés de "complémentaires". Certes. Mais on sait que l'AD stocke de moins en moins et que des distributeurs AD peuvent aller - certains le font déjà - vers ces nouveaux acteurs… On devine aussi, dans l'opacité, que certains équipementiers commencent parfois à privilégier ces plates-formes et ces dépôts. Quand on vous parle d'icebergs, ils sont de taille.
Alexandre Guillet
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