Les loyers immobiliers impactés par les véhicules autonomes ?
La liste d'enquêtes et d'hypothèses de scénario ne cesse de s'allonger autour du véhicule à conduite entièrement automatisée. L'une des dernières en date a été publiée cette semaine par l'OCDE (Organisation de coopération et développement économique) et tend à démontrer qu'il aurait un effet positif sur l'organisation des zones urbaines et des transports qui y circulent.
L'équipe de scientifiques justement spécialisés dans l'urbanisme et les réseaux, qui a mené l'expérience en prenant pour support la ville de Lisbonne, a modélisé un schéma dont le postulat de départ était la mise en service de véhicules autonomes à titre de taxis, soit individuels, soit partagé.
9 voitures sur 10 seront inutiles
Il apparaît, selon l'OCDE, que dans ce cas précis 90% des véhicules privés pourraient être retirés de la route. L'organisation explique que, dans le scénario le plus pessimiste, ce sont tout de même huit voitures sur dix qui deviendraient inutiles dans les grandes agglomérations européennes. Le taux d'utilisation progressant de 30 à 90%, en fonction des cas.
Selon la configuration du système de transport public, la logique de taxis autonomes partagés conduirait à un recul de 65% du nombre de véhicules présents sur la route aux heures de pointe. En revanche, un moyen individualisé, quand bien même autonome, aurait un effet néfaste, augmentant de 103% le volume.
Vraiment positif pour la circulation ?
L'étude de l'OCDE fait mouche en appuyant sur un phénomène commun aux grandes villes européennes : la flambée des loyers immobiliers. Selon les experts, à Lisbonne, la multiplication des véhicules autonomes diminuerait le besoins en stationnement. Une superficie équivalente à 210 stades de football pourrait alors être récupérée par la ville de Lisbonne, qui augmenterait significativement le nombre de logement construits.
Toutes les études ne sont pas en accord avec celle de l'OCDE, notamment dans le registre de la circulation. En effet, la revue Transportation Research réfrénait l'élan en février dernier, rapportant que des chercheurs britanniques avaient analysé l’évolution du trafic dans une rue où un quart des véhicules qui roulaient n’avaient pas de conducteurs. Résultat : la circulation s’est dégradée, et pour cause, les voitures autonomes devant accélérer et décélérer moins vite que les voitures avec conducteurs afin de préserver le confort des passagers.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.