Les bons plans de PagesJaunes

100 000. C’est le nombre d’entreprises clientes auxquelles le groupe PagesJaunes a déjà vendu son pack Vitrine Internet. Cette offre de création de sites Internet que nous présentions dans notre édition 1 108 du Journal de l’Automobile aura fait son chemin en un peu plus de dix ans d’existence. Au cours des derniers mois, ce pack a su évoluer pour coller aux exigences du marché. Il inclut notamment une dimension “personnalisation”, afin que tout un chacun puisse se l’approprier. Les équipes de PagesJaunes chargées de la réalisation des projets ont désormais la possibilité de proposer une palette de coloris qui ne se limite plus au seul bleu. En effet, c’est une dizaine de combinaisons types qui se voient offertes au client, en plus d’un fond de page libre. Aussi, sur le site pagesjaunes.fr, le nombre de vignettes et d’onglets disponibles sur la fiche de l’entreprise n’est plus limité. On peut en avoir pour chaque service commercialisé.

“Pour le pack Vitrine Internet, il faut compter environ 1 000 euros par an, entre les frais techniques et d’hébergement”, calcule Pascal Goupilleau, le directeur marketing de PagesJaunes. Un budget conséquent aux yeux de certaines structures. Alors, le groupe a lancé, en janvier dernier, une solution alternative, le pack Site Présence, plus accessible. Pour 39 euros par mois, ce service comprend la création d’un onglet pour décrire l’activité sur le site de l’annuairiste. “Le marché poussait en ce sens, les TPE, artisans et commerçants de proximité ont souvent des exigences plus modestes, et cet outil va nous permettre d’y répondre. Il fera 100 % de conquête et non de la reconversion de clients historiques”, souligne Pascal Goupilleau.

Avec les packs Vitrine Internet et Site Présence, le groupe dit conquérir 800 nouveaux annonceurs par semaine en moyenne, dont 200 avec le premier et 600 avec le second. En 2011, 2 230 clients issus du secteur l’auto/moto se sont laissé convaincre. A cette date, ce sont au cumul 1 925 spécialistes de l’entretien (3 % de pénétration) et 1 470 commerçants (2 %) qui annoncent dans l’annuaire virtuel. “Nous avons fait des efforts pour améliorer encore leur visibilité et, en moyenne, chaque garage totalise 90 visiteurs uniques par mois”, se félicite le directeur marketing. En deux ans, l’audience a été multipliée par 4, rapporte-t-il. Depuis le début de l’année, PagesJaunes propose aussi un pack Référencement payant, via sa filiale PagesJaunes Marketing Services, consistant à gérer le référencement sur les moteurs de recherche principaux en France, Google et Bing, et à acheter des liens sponsorisés, refacturés au coût par clic (1,20 à 2,50 euros/clic) avec un engagement de réussite sur une période donnée.

Sur les traces de Groupon

“Onze pour cent de nos clients ont leur propre page Facebook, mais la plupart n’ont pas le temps ou les compétences pour la suivre, nous nous proposons donc de le faire.” Par ces mots, Pascal Goupilleau livre en substance l’approche d’une des dernières options ajoutées au catalogue. Il faut tabler, ici, sur 149 euros de frais techniques au départ et 19 euros d’abonnement mensuel. Comment justifier ce coût ? “Nous réalisons une page en adéquation avec la nouvelle présentation, puis une prestation veille et de modération des discours tenus”, rétorque le directeur marketing. Il faudra attendre quelques mois pour jauger le retour.

Débordant néanmoins d’idées – ou de bonnes inspirations –, le groupe PagesJaunes a officialisé ce 10 avril sa grande nouveauté printanière. Après une phase de test en Loire-Atlantique et à Paris, l’offre Bons Plans se généralise. Il s’agit pour un annonceur d’acheter un espace au travers duquel il peut faire la promotion de ses bonnes affaires du moment. Pour les sociétés auto/moto, le tarif, négocié à l’année, sera de 264 euros avec une visibilité sur AnnonceJaunes et Mappy. Partiellement copiés sur des modèles tels que Groupon ou KGBDeals, les Bons Plans de PagesJaunes ont pour ambition de séduire 10 000 annonceurs à fin 2012 et de devenir, à terme, le leader français du marché. L’avantage étant que, contrairement au schéma américain, il n’est pas question de retenir une commission sur les ventes.

Gredy Raffin