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L’ensemble des prestations !

Publié le 20 février 2009

Par Marc David
5 min de lecture
Exploitant de cinq centres de lavage en Basse et Haute-Normandie, Yann Barral colle en tous points à la demande du marché, s'adaptant notamment à l'évolution du marché : en 10 ans, la répartition du CA entre HP et portiques est...
Exploitant de cinq centres de lavage en Basse et Haute-Normandie, Yann Barral colle en tous points à la demande du marché, s'adaptant notamment à l'évolution du marché : en 10 ans, la répartition du CA entre HP et portiques est...
...passée de 80/20 à 50/50 !

Présent dans le lavage depuis plus de 10 ans par le biais de sa société Hydronormandie, Yann Barral dispose désormais de cinq centres de lavage sous l'enseigne Euro Wash, dont quatre centres HP avec des portiques WashTec nouvelle génération sur la région de Caen, et un centre doté d'un tunnel WashTec sur Rouen, créé il y a maintenant trois ans. De quoi dégager un chiffre d'affaires d'un million d'euros HT, en dépit d'une régression de l'activité évaluée entre 8 et 10 % en 2008, par rapport à 2007. "La crise économique qui a débuté en septembre compte peut-être pour un tiers, admet Yann Barral, président d'Hydronormandie SAS. Il est indéniable qu'elle a une influence sur le prix de vente moyen de la prestation. En ce sens, le portique, qui détermine une offre de programmes à différents tarifs, la subit davantage que la haute pression dans laquelle le consommateur va généralement investir 3 à 4 euros". Ainsi, selon lui, la perte par véhicule au niveau du portique serait d'un euro. Mais, Yann Barral de poursuivre : "le problème réside surtout au niveau de la météo, un phénomène classique dans le métier. Par exemple, si le mois d'avril 2007 avait été absolument exceptionnel, avril 2008 s'est révélé catastrophique avec une baisse conséquente du CA. De ce fait, il nous a fallu au moins six mois pour récupérer ce manque à gagner. En novembre, nous étions à nouveau en progression (de l'ordre de 5 à 10 %), situation qui s'est confirmée en décembre (+ 25 à + 30 %)". Partant de là, la philosophie de cet exploitant est de faire en sorte de professionnaliser au maximum son activité, un peu à la manière d'une franchise.

Plus rapide qu'un portique en libre-service, le tunnel n'est pas exempt d'inconvénients

En effet, il a mis en place un certain standard, avec des stations répondant à la même identification. "Chaque site dispose également d'une présence humaine, le personnel étant vêtu aux couleurs de l'enseigne, explique-t-il. En outre, tous les centres disposent d'une petite boutique pour offrir un meilleur service, le tout dans un environnement de propreté absolue. Le métier est en train d'évoluer, et nous essayons de prendre le bon virage". Selon lui, les clients, qui au départ, se dirigeaient vers la haute pression, se sont progressivement rapprochés du portique, constatant que les prestations de ce dernier étaient tout à fait conformes. "Le portique prend une part de marché de plus en plus significative, à la seule condition que le matériel soit en bon état, pense-t-il. Outre la brosserie de qualité, ce matériel doit laisser libre cours aux options avec le savon, la mousse (Flowey étant le partenaire en produits, NDLR), etc. Aujourd'hui, le temps des portiques délabrés et parfois même plus identifiables est complètement révolu". Raison pour laquelle les portiques de lavage figurent en bonne place sur les sites de Yann Barral, à l'instar des trois portiques implantés sur le centre commercial de Mondeville 2, ou encore des deux portiques implantés sur le site de Courseulles, qui côtoient les trois pistes HP. "L'objectif est de coller au marché, reprend Yann Barral. En tant qu'exploitant, nous constatons depuis dix ans un basculement du CA sur le portique. De 20/80 en faveur de la HP, la répartition est désormais pratiquement passée à 50/50".

Professionnalisation du marché à plus ou moins long terme

Et le tunnel de lavage ? Selon lui, le concept n'est pas exempt d'inconvénients, dans la mesure où son coût demeure élevé (300 à 400 000 e HT selon équipement ou non en système de recyclage d'eau) et où il détermine nécessairement la présence de personnel. "Par rapport au portique basique en libre-service, le concept est moins intéressant, note-t-il. Néanmoins, il correspond à une certaine demande. Dans un tunnel, le consommateur reste dans son véhicule, n'effectue aucune manipulation, ne se salit pas, etc. De notre côté, nous sommes contraints de nous occuper du véhicule. Préparation avec application de produit sur les jantes, utilisation de la HP au niveau des passages de roue, nettoyage intérieur… la palette est assez large, en fonction de la demande !". Et celui-ci de reconnaître un avantage indéniable lié au concept : la rapidité. En pratique, un tunnel permet de laver 450 voitures par jour en moyenne, contre une cinquantaine pour un portique classique… 

Maintenant, quelles sont les perspectives d'évolution pour Yann Barral ? Un peu à l'image de ses investissements, celui-ci voit un marché du lavage en pleine mutation. "Je pense que le marché va se professionnaliser, comme la plupart des marchés, dit-il. Compte tenu des pressions écologiques qui se profilent en matière de recyclage, et des travaux de génie civil engendrés pour se mettre en conformité, je ne vois pas d'avenir réel pour les petites stations de trois pistes, dit-il. Le secteur devrait plébisciter les stations importantes, propres, équipées de systèmes de recyclage. Des stations également dotées d'un personnel compétent, à même d'offrir des prestations étendues dans le domaine du nettoyage intérieur et extérieur". Pour ce qui est du recyclage, Yann Barral est prêt, puisque les stations qu'il a construites disposent en sous-sol des infrastructures nécessaires à la mise en place d'un système de recyclage, dès que la réglementation l'imposera.

Photo : Principal atout du tunnel : sa capacité de lavage de 450 véhicules/jour, contre environ 50 pour un portique traditionnel.

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