Le salon de l’Automobile de Clermont-Ferrand attendu par les distributeurs
Le salon de l’Automobile auvergnat renaît de ses cendres : stoppé il y a plus de dix ans, l’événement, repris par GL events, se tiendra du 20 au 23 avril à La Grande Halle d'Auvergne de Clermont-Ferrand. Organisé tous les deux ans, il viendra en alternance avec celui de Lyon. Pour cette édition, 25 marques seront représentées sur ces quatre jours par 11 distributeurs implantés dans la région, dont de gros acteurs, comme les groupes Bony ou Vulvain, ceux de tailles intermédiaires tels que le groupe Carlet ou encore des affaires au volume plus confidentiel. A la clé, un modèle de salon inspiré de celui de Lyon avec des stands uniformisés et des packages complets, afin de mettre en valeur les marques et leurs modèles, plutôt que les stands.
"La renaissance de ce salon a été demandée par bon nombre de distributeurs qui y participaient déjà avant qu’il ne soit arrêté." Avec une remise au goût du jour. "L’uniformisation est un concept qui séduit les distributeurs, tous mis au même pied d’égalité", explique Myriam Bernard, directrice du salon de l’Automobile de Clermont-Ferrand. Avec deux objectifs pour les exposants : gagner en visibilité et booster les ventes lors de ce salon qui devrait réunir environ 20 000 visiteurs.
Toucher le public de proximité
C’est ce qu’explique le groupe Carlet, qui exposera sur un stand de 700 mètres carrés une vingtaine de véhicules de ses trois marques Audi, Volkswagen et Skoda, dont des exclusivités. Durant ces quatre jours, pas moins de dix vendeurs seront mobilisés, comme l’explique la directrice marketing du groupe, Marjorie Charbonnier. "Si chacun connaît les trois marques que nous distribuons, leurs produits ne le sont pas forcément. Nous voulons via ce salon gagner en visibilité en rencontrant un public qui n’ose peut-être pas franchir les portes d’une concession et n’a donc peut-être pas connaissance des produits qui pourraient correspondre à ses besoins." Le groupe proposera en complément des essais de quelques véhicules de la marque Skoda. Pour les autres, les vendeurs proposeront un simple détour par la concession située à quelques mètres.
Aller à la rencontre du client
Une aubaine également pour les distributeurs dont les marques ne bénéficient pas d’une forte notoriété spontanée. C’est le cas par exemple de Honda, distribué par Vulcain, comme l’explique le directeur marketing du groupe Georges Ferreira : "Etre présent au salon de Clermont-Ferrand, et plus globalement sur les salons régionaux, tient davantage une question de conquête que de fidélisation. Pour les marques à la notoriété et à la part de marché faibles que nous distribuons, comme Honda ou Mazda, l’événement reste une opportunité de donner de la visibilité et de provoquer la vente."
Pour Jorge Fernandes, de la concession Porsche, Mitsubishi et Hyundai de Clermont-Ferrand, un salon automobile répond surtout à une nouvelle façon de réaliser son achat automobile. "La typologie du client a bien changé en dix ans : avec l’ère du digital, les visites en concession se font plus rares, nous devons donc aller à la rencontre du client."
Un investissement à rentabiliser
Coût du mètre carré pour les distributeurs exposants, entre 45 et 55 euros. Un investissement qui peut vite peser lourd dans le budget événementiel d’une concession. "Il s’agit d’un gros budget", confirme Jorge Fernandes, qui attend certes des retombées en termes de notoriétés et de ventes, mais reste toutefois dans l’expectative. "Cette participation est un peu un coup de poker, nous allons voir les résultats."
D’autres, habitués aux salons régionaux, s’engagent confiants dans cette nouvelle édition. C’est le cas du groupe Vulcain. "Nous sommes familier de ce format, inspiré de Lyon. Nous savons que cette formule, qui met sur un même pied d’égalité les marques et les concessions, n’est pas qu’une vitrine, mais fait bel et bien vendre." Le groupe proposera un stand par marque, soit deux stands de 300 mètres carrés chacun pour Opel et Citroën, et deux stands de 100 mètres carrés chacun pour DS Automobiles et Honda, le tout, pour une trentaine de modèles exposés et une équipe d'une quinzaine de vendeurs. "Consacrer un stand pour chaque marque est synonyme de très gros budget. Nous attendons donc des ventes additionnelles sur avril et le premier semestre, qui pourraient nous permettre d’avancer sur nos objectifs", conclut Georges Ferreira.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.