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Le blues de l’après-vente

Publié le 15 février 2012

Par Frédéric Richard
2 min de lecture
On le supposait, les chiffres l’ont confirmé la semaine dernière, le premier semestre s’annonce difficile sur le marché automobile français. Et l’après-vente ne fait pas exception… Selon le baromètre du CNPA, cela devrait même continuer.
On le supposait, les chiffres l’ont confirmé la semaine dernière, le premier semestre s’annonce difficile sur le marché automobile français. Et l’après-vente ne fait pas exception… Selon le baromètre du CNPA, cela devrait même continuer.

Le marché automobile français a chuté de 20,7 % en janvier pour tomber à son plus bas niveau depuis 1998. L’an prochain, on table sur un marché de 2 millions de VP, soit 6 à 8 % de recul par rapport à 2011.

Au niveau de l’après-vente, la chute amorcée en 2011 se poursuit. L’ambiance est particulièrement morose dans les ateliers. Le contexte économique et politique, au plan mondial comme national, génère un attentisme qui dérive vite en frilosité, puis en austérité, chez les chefs d’entreprise. Il faut dire que, pour la première fois, le baromètre du CNPA a enregistré 42 % de patrons de l’auto affirmant que leurs marges ont baissé durant l’année écoulée, ce qui n’incite pas à l’optimisme.

D’année en année, ils courbent le dos, espèrent entrevoir le bout du tunnel, sans que la lumière ne pointe. A tel point qu’en 2011, les entreprises de réparation automobile dites “défaillantes”, comprenez en défaut de paiement, ou simplement en difficultés financières, ont augmenté de 20 % !

Chiffres et mauvais présages

Le marché avait débuté l’année sur un recul de 1 %, une baisse qui s’est confirmée chaque trimestre, l’exercice 2011 se terminant aux alentours de -3 à -4 % selon les canaux. Ainsi, les concessionnaires paient le plus lourd tribut avec -4 % sur leur activité après-vente. Ce qui pose un réel questionnement à court terme, puisque le taux de couverture des frais fixes des affaires par l’après-vente, impacte aujourd’hui sensiblement la rentabilité des concessions. Les agents tirent mieux leur épingle du jeu et ne reculent “que” de 2 %, sans doute grâce à la notion de proximité qui entoure leur atelier, et à un positionnement tarifaire souvent plus avantageux. Enfin, les MRA affichent -3 % sur leur activité, un chiffre somme toute explicable par la complexification des véhicules, qui va continuer de demander toujours plus d’outillages spécifiques, de formations toujours plus nombreuses, pénalisant les moins structurés d’entre eux. Sans parler de la prime à la casse, qui a évincé nombre de véhicules plus anciens, ceux qui représentaient justement la principale source de travail de cette population de professionnels.

Par ailleurs, la guerre des prix fait rage dans l’après-vente et accentue les phénomènes économiques précédemment cités. Le secteur affiche toujours plus d’acteurs, tandis que le marché est en stagnation… Enfin, à terme, l’arrivée des véhicules électriques devra initier un changement de modèle économique dans l’après-vente, puisque les opérations d’entretien seront réduites par rapport à celles d’un véhicule thermique.

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