L'accès au crédit reste difficile

La situation économique française inquiète tous les patrons de PME. Dans la dernière livraison du baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME de l'institut Ifop, une étude réalisée pour le compte de la CGPME et de KPMG, ils sont 91 % à se déclarer inquiets quant à cette situation, soit 5 points de plus par rapport à juin 2012. Ce niveau n'a en outre jamais été atteint depuis la création du baromètre en février 2009. Les sondés sont heureusement plus optimistes en ce qui les concerne.

Moins d'inquiétude pour sa propre activité

"Seulement" 56 % des patrons se disent inquiets quant à l'évolution de leur propre activité dans les prochains mois (61 % pour les seules entités comptant de 250 à 499 salariés). Et les dirigeants ne baissent pas non plus les bras : ils sont 49 % à indiquer qu'ils ont l'intention de réaliser des investissements dans les prochains mois (65 % dans les entités totalisant de 250 à 499 salariés). Les sondés ont déclaré à 69 % qu'ils avaient à ce jour au moins un besoin de financement, que ce soit pour des investissements (40 %, - 2 points par rapport à juin 2012) ou pour  leur exploitation (40 %, + 4 points par rapport à juin 2012).

Hausse des besoins de crédit pour des équipements

"Les besoins de crédit pour des investissements d'équipements tels que de l'informatique ou des véhicules sont en forte hausse à 48 %", soulignent la CGPME et KPMG. Ces besoins ont progressé de 11 points par rapport à juin 2012. "Les besoins de crédits pour des investissements d'innovation et pour des acquisitions de développement [ont pour leur part diminué de plusieurs points], à respectivement 23 % et 21 %", poursuivent la CGPME et KPMG. Obtenir des financements n'est pas chose aisée pour autant. Pour preuve : 24 % des patrons interrogés ont affirmé qu'ils avaient des difficultés importantes pour obtenir des financements bancaires pour leur trésorerie. "Cela est encore plus marqué dans les PME qui ont des besoins de financements d'exploitation car le taux est ici de 44 %", notent la CGPME et KPMG.

Pas de durcissement constaté des banques 

Les banques ont-elles durci leurs conditions d'octroi de financements ? Pas vraiment. La part des patrons ressentant une mesure de durcissement de leur part est passée de 73 % en juin à 66 % en septembre. Trois contraintes semblent peser plus fortement sur les PME, indiquent toutefois la CGPME et KPMG : la réduction des crédits ou des facilités de trésorerie (36 %, + 7 points), les demandes de cofinancement (32 %, + 5 points) et les délais d'acceptation des dossiers (28 %, + 3 points).