Indra SAS débute une restructuration
L'entreprise Indra Ressource Auto-Pièce, qui a nécessité un investissement de huit millions d'euros, présente des capacités de démontage estimées à 11000 voitures par an, avec trente-cinq personnes, dans le cadre de son processus industriel de démontage. Le modèle économique d'un démolisseur permet de générer des profits par les trois leviers que sont la vente de pièces, la vente de matières et, enfin, la vente de véhicules complets. Et c'est bien dans le ratio entre production et vente que le bât blesse.
Concernant les approvisionnements, la direction d'Indra était parvenue, à l'issue de la prime à la casse, à trouver d'autres sources à plus forte valeur ajoutée, par le biais d'accords avec les assureurs. Ce qui a permis de constituer rapidement un joli matelas de 80000 pièces détachées et près de 800 voitures à vendre. Le problème, c'est que dans un rayon de 100 km, incluant une partie de la Belgique notamment, pas moins de 130 démolisseurs se partagent le marché. Une spécificité géographique, certes, qui est de surcroît dominée par cinq très gros acteurs de la profession…
Du coup, cette année, le site Indra, souffrant de surcapacité industrielle et de sous-capacités commerciales, va perdre près de trois millions d'euros, et continue de s'enfoncer. Une situation intolérable pour Loïc Bey Rozet, directeur général d'Indra SAS, qui décide d'arrêter les frais. Le site pourrait fermer ses portes le 17 décembre prochain, selon un projet soumis au comité d'entreprise. Aujourd'hui, il s'agit de trouver un repreneur, et ainsi éviter la perte des trente-cinq emplois concernés. Du côté des syndicats, on crie au scandale, affirmant que les deux maisons mères, Renault et Suez, ont reçu des subventions à hauteur de neuf millions d'euros pour créer de l'emploi sur l'ancien site de Metaleurop.
Depuis le 3 décembre, une grève est suivie par tous les ouvriers de l'entreprise et est revotée chaque jour. Rappelons que, depuis septembre, les salariés sont en chômage partiel. En marge de cette annonce, Indra SAS devrait également se séparer de onze collaborateurs sur son siège social, en raison de la baisse de son activité de gestion-distribution des VHU. Huit emplois seront également supprimés chez A7 Autopièces, un centre de démolition VHU filiale d'Indra.
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