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Fidzup rend les armes

Publié le 6 février 2020

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Une mise en demeure rendue publique par la CNIL et 18 mois d'incertitude ont eu raison des activités de Fidzup. Olivier Magnan-Saurin, son fondateur, a annoncé mettre un terme à l'aventure, laissant derrière lui 35 personnes et 250 clients.
La technologie de communication digitale de Fidzup a été au coeur du sujet.

 

Fidzup n'est plus. Son fondateur Olivier Magnan-Saurin, l'a annoncé le 5 février 2020, dans une tribune publiée en ligne. La société spécialisée dans le marketing digital et l'analyse de trafic en points de vente, dont les concessions automobiles, ne délivrera plus son service. La faute à un dossier qui traîne à la CNIL depuis plus de 18 mois.

 

Remontons à l'été 2018. Au lendemain de l'entrée en vigueur du règlement européen en matière de protection des données personnelles, le RGPD, la CNIL épingle Fidzup après avoir mené un audit de ses méthodes opérationnelles, près d'un an auparavant. Une mise en demeure étonnamment rendue publique à laquelle Olivier Magnan-Saurin a tenté d'apporter des réponses.

 

"Nous nous disons que ce sera l’occasion d’échanger avec les équipes de la CNIL pendant les mois à venir, revient sur son histoire le fondateur de Fidzup. Il n’en sera finalement rien. Pendant les mois qui ont suivi le contrôle, l’administration se révélera finalement bien mutique, et ce malgré les éléments que nous leur faisons parvenir régulièrement", regrette-t-il, sans remettre en question le bien-fondé de la démarche de la commission.

 

L'exposition négative dont a fait l'objet Fidzup et l'absence de clarification rapide a posteriori ont eu raison de l'entreprise. Une sortie du statut de mise en demeure, qui interviendra trop tard, empêchera Olivier Magnan-Saurin de rassurer les clients et de relancer la machine. "Plutôt que de nous guider vers la mise en conformité et d’accompagner la croissance de potentiels futurs champions européens ou mondiaux, la CNIL a préféré nous “punir” d’une publicité optionnelle et néfaste qui a conduit à la mort de mon entreprise", fait-il comme analyse.

 

En neuf années de service, Fidzup a conquis plus de 250 clients en France et aux Etats-Unis, notamment grâce à des levées de fonds pour un montant total de 4 millions d'euros. Au moment de la clôture des comptes, 35 personnes étaient encore employées par Olivier Magnan-Saurin.

 

 


 

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