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Biocarburants : l'Europe les plafonne à 6%

Publié le 13 septembre 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Les députés européens ont décidé de plafonner à 6% la part des biocarburants de première génération dans l'énergie finale consommée dans les transports à l'horizon 2020. Un niveau qui a de suite fait réagir la filière française du bioéthanol.
Les députés européens ont décidé de plafonner à 6% la part des biocarburants de première génération dans l'énergie finale consommée dans les transports à l'horizon 2020. Un niveau qui a de suite fait réagir la filière française du bioéthanol.

Les parlementaires européens se sont mis d'accord en ce qui concerne les biocarburants de première génération : ils ont choisi de plafonner à 6% leur part dans l'énergie finale consommée dans les transports à l'horizon 2020. "Je me réjouis que le Parlement [européen] se soit prononcé en faveur d'une comptabilité correcte des émissions de gaz à effet de serre et d'un plafonnement des agrocarburants de première génération, s'est réjouie la rapporteur et députée européenne Corinne Lepage. C'est un signal important qu'après 2025, ce sont les agrocarburants avancés qu'il faudra soutenir. L'intégration [du changement d'affectation indirect des sols, ou ILUC] en 2020 est importante pour la crédibilité de la politique européenne sur le climat."

Un objectif difficilement atteignable

Il n'est pas dit pour autant que le plafond de 6% de biocarburants de première génération qui a été voté soit suffisant pour atteindre les 10% d'énergie renouvelable dans les transports en 2020. La filière française du bioéthanol défend en tout cas cette position : elle aimerait que le plafond des biocarburants de première génération soit porté à 8%. "Les technologies des biocarburants avancés sont encore insuffisamment matures pour prétendre contribuer à la hauteur fixée par le Parlement", explique la filière. Les députés européens souhaitent que les biocarburants avancés représentent pas moins de 2,5% de la consommation en 2020.

Faire preuve de davantage de pragmatisme

La filière française du bioéthanol demande aujourd'hui au "Conseil européen et aux Etats membres [de faire preuve] de davantage de pragmatisme et d'ambition", les effets des biocarburants sur les changements d'affectation des terres et les émissions de gaz à effet de serre associés n'ayant "toujours pas été démontrés irréfutablement". La rapporteur n'ayant pas obtenu mandat de négociation de première lecture avec le Conseil, il appartient à présent aux Etats membres d'adopter une position commune (si celle-ci diffère, il y aura une seconde lecture). "Cela veut dire que le dossier agrocarburants ne sera probablement pas bouclé avant la fin de la mandature", a regretté Corinne Lepage.

Un bon point pour le  SP95-10 et le superéthanol E85

A noter que la filière française du bioéthanol a aussi accueilli avec satisfaction le fait que le Parlement européen ait adopté un objectif minimum de 7,5% d'énergie renouvelable dans l'essence, favorisant ainsi la généralisation SP95-10 et du superéthanol E85. "Le Parlement reconnaît ainsi l’importance de préserver la filière du bioéthanol dans un contexte de baisse constante de la consommation des essences", relève la filière.

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