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Allocab saisit le Conseil d'Etat

Publié le 13 janvier 2014

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Le réseau national de véhicules de tourisme avec chauffeur entend suspendre le décret imposant aux VTC un délai de quinze minutes entre la réservation des véhicules et la prise en charge effective des clients.
Le réseau national de véhicules de tourisme avec chauffeur entend suspendre le décret imposant aux VTC un délai de quinze minutes entre la réservation des véhicules et la prise en charge effective des clients.

Voilà, c'est fait ! Allocab a déposé un recours en référé devant le Conseil d'Etat afin de suspendre le décret imposant aux VTC un délai de quinze minutes entre la réservation des véhicules et la prise en charge effective des clients (le décret est paru il y a quelques jours et il ne prévoit comme exceptions que les seules prises en charge de clients à la sortie des hôtels haut de gamme ou lors de salons professionnels). "Allocab plaide la distorsion de concurrence et estime que la situation revêt un caractère d'urgence", souligne le réseau de VTC.

Une forte perte d'activité

"Imposer quinze minutes d'attente alors que nos chauffeurs sont en mesure de prendre en charge un client au bout de sept minutes, cela revient à perdre huit minutes par course et près d'une heure par jour, soit trois cents heures de travail par an", explique Yanis Kiansky, co-fondateur et président d'Allocab.com. Il s'agit en outre de défendre un marché en pleine expansion. Pour preuve : Allocab a vu le jour courant 2011 et il travaille déjà avec 200 chauffeurs dans plus de 50 villes en France (il est implanté notamment à Paris, Lyon, Lille, Marseille, Nantes et Montpellier). Et autant dire que cette société disposera de quelques arguments pour défendre son dossier devant le Conseil d'Etat.

Un avis défavorable de l'Autorité de la concurrence

A la fin décembre, l'Autorité de la concurrence a rendu un avis défavorable sur le projet de décret instituant un délai de quinze minutes aux VTC. Il stipulait qu'il "introduirait une distorsion de concurrence entre les radio-taxis et les VTC". Cette distorsion de concurrence a par ailleurs été jugée inutile pour protéger le monopole des taxis sur le marché de la maraude et aurait de fortes chances de se traduire pour les consommateurs par des délais d'attente plus longs et des prix de courses plus élevés. "La façon dont les dérogations ont été conçues – au profit des hôtels haut de gamme et des salons professionnels – créerait également des discriminations sans rapport avec la finalité de la réglementation envisagée", indiquait aussi l'Autorité de la concurrence.

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