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Electric-Road sera pro-européen

Publié le 14 février 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le congrès dédié aux professionnels de la transition électrique se tiendra du 2 au 4 avril 2020 à Bordeaux. Cette sixième édition marque un changement de dimension, sans trahir l'âme de l'événement fondé par Jean-Patrick Teyssaire, le président, il y a 6 ans.
Après Nantes, en 2018, la sixième édition d'Electric-Road se tiendra à Bordeaux,du 2 au 4 avril.

 

Ils étaient 45 exposants à Nantes, en juin 2018. Ils seront bien plus en avril 2020, à Bordeaux. Le congrès Electric-Road a pris une nouvelle dimension. Une évolution à mettre au crédit de CEB, l'opérateur qui a pris en main l'organisation de l'événement en conservant Jean-Patrick Teyssaire à la présidence. Le fondateur qui s'est évertué à faire en sorte que le salon soit "orienté pro-européen".

 

En attestera l'attention toute particulière qui sera accordée au projet de batterie européenne, voulue par sept gouvernements, dont ceux de la France et l'Allemagne. "L'usine pilote se trouve en Charentes, la proximité géographie de Bordeaux et l’écosystème aquitain déjà spécialisé dans le stockage chimique nous invitent donc à mettre en avant ce projet nous invite donc à mettre en avant ce projet". Toujours dans le registre de la batterie, il révèle que Saft exposera ses avancées dans la technologie de l'électrolyte solide, "une solution qui ne présente que des avantages par rapport à l'existant", se dit convaincu Jean-Patrick Teyssaire.

 

Un congrés de la réflexion

 

Le changement de responsabilité à l'organisation n'a nullement perverti l'âme d'Electric-Road, assure encore le président. "Nous ne tenons pas un congrès de certitudes mais un congrès de questionnement et de réflexion, conforte-t-il ainsi la position du rendez-vous. Nous réunissons des experts pour qu'il en ressorte le résultat d'un travail commun mené durant trois jours". 13 plénières, 13 ateliers et 8 workshop, en plus d'une scène ouverte (les rings), contribueront à la mise en relation des visiteurs. Le premier jour étant consacré aux problématiques des collectivités locales, le deuxième à l’industrie, au commerce et aux services et le troisième à l'emploi, au sport auto électrique, au retrofit, dont la loi d’ouverture sur le marché devrait "sortir" exactement au moment du congrès.

 

Les intervenants seront originaires de plusieurs pays d'Europe, et le visitorat devrait être majoritairement français et européen. Il faudra certainement attendre la deuxième édition sous l'égide de CEB pour connaître une véritable ouverture sur le monde. "Il y a aussi beaucoup de choses à faire avec nos pays outre-Méditerrannée, notamment le Maroc", croit aussi le président du salon avant de se tourner vers la question fondamentale des enjeux de l'électrique.

 

"Il apparaît un décalage entre les volontés politiques et les réalités industrielles, enchaine-t-il. Une complexité qu'explique très bien Carlos Tavares (président de PSA, ndlr), dit-il. Le cap fixé pour 2040 sera sans doute difficile à tenir". Pour ce chantre de l'électrique, deux autres solutions ont aussi une carte à jouer sur la durée. "Les batteries électriques serviront sur les véhicules légers et pour de courtes distances et, à côté, l'hydrogène a toute légitimité à s'embarquer sur les lourds véhicules de transports, les trains, les bateaux. En complément, c’est sans doute le biogaz qui s'imposera comme solution de transition longue", prophétise Jean-Patrick Teyssaire.

 

Une trinité dont on attend de voir si le marché l'adoptera. Quoi qu'il en soit, dès 2021, Electric Road pourrait faire une place aux véhicules hybrides rechargeables. Bien qu'ils ne devraient s'inscrire très longtemps dans l'histoire automobile, leur émergence sera une clé de la transition. Et les organisateurs en ont pris conscience.

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