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Une flotte 100 % électrique en 2028, l’objectif ambitieux de Socotec

Publié le 30 octobre 2025

Par Robin Schmidt
7 min de lecture
Fort d’une flotte de 5 400 véhicules, le groupe Socotec s’est fixé l’objectif ambitieux de convertir la totalité de son parc automobile au 100 % électrique d’ici à 2028. L’entreprise spécialisée dans l’inspection et la certification s’appuie pour cela sur un taux de renouvellement rapide, ainsi que sur une car policy séduisante pour l’ensemble de ses collaborateurs.
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Socotec souhaite convertir sa flotte au 100 % électrique d’ici à 2028. ©Socotec

Six ans pour électrifier la totalité de sa flotte. Voici l’objectif ambitieux que s’est fixé Socotec. En 2022, cet acteur majeur de l’inspection et de la certification dédié à la durabilité des infrastructures prend un tournant en matière de décarbonation. En effet, Socotec convertira l’ensemble de sa flotte au 100 % électrique d’ici à 2028. Si la décision de cet objectif ambitieux remonte à 2022, la société française avait déjà commencé à fournir des véhicules électriques à son équipe de direction dès 2019.

 

Les grosses berlines familiales ont ainsi été progressivement remplacées par des Renault Zoe dans le but d’ouvrir la voie à l’électrification. "Cela concernait environ 100 véhicules sur les 5000 qui étaient présents dans notre flotte", avance Sébastien Botin, directeur des ressources humaines du groupe Socotec. Qui poursuit: "L’équipe de direction a poussé très tôt pour l’électrification de notre flotte. Nous étions concernés par la loi LOM et nous avons souhaité agir avant d’être pénalisés."

 

 

À l’initiative de cette démarche de transition vers l’électrique, Sébastien Botin est revenu sur les prémices de cette prise de conscience. "Notre métier consiste à vérifier, à inspecter des bâtiments et des infrastructures, afin d’assurer leur durabilité. Notre activité est donc fondamentalement liée à la question environnementale et nos collaborateurs se déplacent sur le terrain en voiture pour réaliser ces missions. Nous souhaitions donc être cohérents vis‑à‑vis de nos employés entre les objectifs de nos activités et la manière dont nous les réalisons", souligne le DRH.

 

45 % de véhicules électriques à fin 2025

 

Fort d’un parc composé de 5400 unités, dont 300 sont des véhicules utilitaires légers, le groupe Socotec s’est d’abord orienté vers des Cupra Born pour équiper sa flotte de voitures 100 % électriques. "Ce choix s’est avéré payant puisque nous n’avons pas moins de 1600 Cupra Born au sein de notre parc aujourd’hui", précise Sébastien Botin. En parallèle, l’entreprise compte également dans sa car policy des Renault Scenic E‑Tech, des Peugeot e‑2008 ou encore des Cupra Tavascan. "Malheureusement, le Cupra Tavascan est aujourd’hui pénalisé par les avantages en nature car il est fabriqué en Chine, donc il sera prochainement remplacé par un autre modèle", déclare le DRH.

 

Si Socotec propose uniquement des voitures 100 % électriques au sein de sa car policy, le groupe a tout de même fait le choix d’y laisser un modèle hybride. "Nous proposons comme alternative un véhicule hybride, le Renault Symbioz, mais celui‑ci risque de disparaître de notre car policy l’année prochaine, sauf pour quelques rares exceptions", glisse‑t‑il. Au début du mois de septembre 2025, Socotec recensait donc 36 % de voitures entièrement électriques au sein de sa flotte. "Cependant, compte tenu des livraisons que nous attendons pour le mois de novembre, nous devrions avoir électrifié 45 % de notre parc automobile actuel d’ici à la fin de l’année 2025", se félicite Sébastien Botin.

 

 

Un nombre important mais qui reste tout de même loin de l’objectif fixé pour 2028. Mais l’entreprise française dispose d’un argument de taille pour l’atteindre. Le groupe passe, en effet, uniquement par de la location de 24 mois pour le financement de ses voitures, ce qui lui permet donc de renouveler la totalité de son parc tous les deux ans. "Cela nous permet d’avoir une manœuvrabilité et une agilité qui sont assez incroyables pour assurer la transition de notre flotte vers l’électrique, explique le DRH. Entre 2018 et 2022, nous avions également un contrat de partenariat avec Renault qui nous permettait d’avoir des rotations annuelles et cela nous a été très utile pour faire passer notre parc du 100 % diesel au 100 % essence. Aujourd’hui, pour la location longue durée de 24 mois, nous travaillons avec Arval, ainsi qu’avec les captives de Renault et de Volkswagen."

 

L'électrique moins cher que le thermique

 

Cependant, pour s’engager dans la mobilité électrique, il ne suffit pas seulement de s’équiper de véhicules électrifiés. La mise en place de dispositifs de recharge ou de cartes de recharge pour les collaborateurs apparaît également comme un élément essentiel et complémentaire à cette électrification de la flotte. Pour le premier point, Socotec avance que, sur ses 200 implantations géographiques en France, la moitié dispose déjà de bornes de recharge. "Cela représente environ 300 points de recharge, avec des bornes de 7 kW mais aussi des prises renforcées pour compléter", détaille Sébastien Botin.

 

Pour ce qui est de la recharge à domicile, l’entreprise française a fait le choix de ne pas financer l’installation de bornes chez ses employés. "En revanche, nous remboursons les prises Green’Up et nous avons également mis en place un process automatisé pour rembourser les recharges à domicile des collaborateurs. Pour cela, nous avons noué un partenariat avec la start‑up Casawatt. Cette dernière a développé une technologie qui permet de trianguler les informations venant du compteur Linky et de la voiture électrique, dans le but de faire le lien entre les deux et de comptabiliser très précisé‑ ment tous les kilowattheures du domicile qui vont dans la voiture", commente‑t‑il.

 

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Sébastien Botin, DRH du groupe Socotec. ©Socotec

 

En parallèle, les salariés disposent également de deux cartes de recharge, une de Bump et une de TotalEnergies, leur permettant de se recharger sur n’importe quelle borne et ce, où qu’ils soient. "Pour le confort de nos collaborateurs, nous avons aussi au préalable choisi de sélectionner des véhicules électriques avec de bons niveaux d’autonomie et surtout per‑ mettant la recharge rapide. Nous n’avons donc constaté aucune panne sèche de VE depuis le début de notre transition", témoigne le DRH du groupe.

 

Pour ce dernier, l’électrification du parc de Socotec devait également reposer sur un principe simple : les nouvelles voitures électriques ne devaient pas lui coûter plus cher que les anciennes thermiques. "Nous avons calculé qu’un véhicule thermique nous coûte en moyenne 12 centimes au kilomètre, alors que l’on dépense entre 2 et 9 centimes au kilomètre pour un 100 % électrique. Le prix pour le véhicule électrique varie en fonction de l’endroit où nos collaborateurs rechargent: 2 centimes pour la recharge à domicile et 9 centimes pour celle en itinérance", atteste Sébastien Botin.

 

Qui poursuit : "Le loyer d’un véhicule électrique coûte en moyenne 150 euros de plus par mois. En revanche, nous réalisons environ 150 euros d’économies de fiscalité verte, ainsi que 100 euros par mois sur le carburant. Toutefois, la condition pour  atteindre ces 100 euros d’économies sur le carburant est que 30 % des recharges doivent être réalisées à domicile, 30 % dans nos agences et un maximum de 40 % dans le domaine public. Sur ce dernier point, nous sommes néanmoins au‑dessus de ça pour le moment et nous devons donc travailler pour que nos collaborateurs se rechargent davantage dans nos agences et surtout idéalement à domicile. Le meilleur endroit pour se recharger quand cela est possible est, bien évidemment, chez soi, durant la nuit."

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